Barack Obama a affiché sa confiance et a essayé de lutter contre son «trac» avec une partie de basket, en attendant mardi à Chicago les résultats de la présidentielle qui l'oppose à Mitt Romney, dont il a salué la campagne «dynamique».

M. Obama, arrivé tard lundi soir dans son ancien fief de l'Illinois après une dernière réunion électorale dans l'Iowa, s'est rendu mardi en début de matinée dans l'une de ses permanences de campagne pour remercier des bénévoles.

Le président, qui contrairement à son rival avait décidé de ne pas faire campagne le jour de l'élection et avait déjà voté le 25 octobre en profitant du scrutin anticipé, a saisi cette occasion pour prendre la parole face aux journalistes.

«Je veux adresser au gouverneur Romney mes félicitations pour une campagne dynamique. Je sais que ses partisans sont aussi engagés, aussi enthousiastes et travaillent aussi dur aujourd'hui» que les démocrates, a affirmé M. Obama.

«Nous sommes confiants dans le fait que nous aurons les voix nécessaires pour gagner», a ajouté le président démocrate sortant, tout en prévenant que cela dépendrait «en fin de compte de la participation».

«Donc, je veux encourager tout le monde, des deux côtés, à profiter de ce droit (de vote) précieux, pour lequel tant de gens ont lutté afin que nous puissions en jouir», a encore déclaré M. Obama.

«Je suis impatient de voir les résultats. Et je m'attends à ce que nous passions une bonne soirée. Mais quoi qu'il arrive, je veux dire ma gratitude à tous ceux qui m'ont soutenu, tous ceux qui ont travaillé si dur pour moi», a-t-il dit.

Le président a toutefois avoué qu'il éprouvait naturellement le «trac», dans un entretien à une émission de radio, l'une des nombreuses stations auxquelles il a parlé depuis Chicago mardi pour encourager les Américains à voter, et défendre sa candidature.

«C'est la magie de la démocratie»

Lorsque l'animateur lui a demandé quel était son état d'esprit, le président a remarqué que «tout candidat à un poste électif mentirait s'il disait qu'il n'y a pas de trac avant que les bulletins de vote soient décomptés, parce que tout peut arriver. C'est la magie de la démocratie, c'est aux gens de décider».

«Mais à un certain moment, on devient calme, parce que l'on sait que si on a fait tout ce que l'on pouvait, le processus (électoral) fonctionne comme il le doit, et le pouvoir revient aux électeurs», a encore dit M. Obama.

Le président a aussi sacrifié mardi à un rituel pour lui les jours d'élection: une partie de basket. Il s'est rendu en début d'après-midi dans un complexe sportif de la ville, «Attack Athletics» pour jouer avec des collaborateurs et des amis.

Le secrétaire à l'Éducation Arne Duncan et l'ancien assistant personnel du président, Reggie Love, tous deux ex-joueurs de basket universitaire de haut niveau, figuraient parmi les participants, a précisé la Maison Blanche.

M. Obama joue systématiquement au basket les jours d'élection, pour tuer le temps et évacuer le stress, mais aussi par superstition. La légende veut qu'il n'ait pas joué le jour de la primaire démocrate de janvier 2008 au New Hampshire, quand il avait été battu par Hillary Clinton.

M. Obama, qui s'exprimera en soirée depuis le palais des Congrès «McCormick Place» de Chicago, qu'il soit président réélu ou sortant battu, est ensuite revenu en milieu d'après-midi dans sa maison familiale du quartier voisin de Hyde Park.

Il a donné le change sur sa bonne humeur mardi dans un entretien à une autre radio, en confiant qu'il avait récemment découvert la sensation de la pop coréenne, le chanteur PSY, et sa chorégraphie très particulière du «Gangnam style».

«Je pense que je peux danser comme ça. Mais je ne sais pas si les bals d'investiture seront le bon moment pour me lancer (...) Je le ferai peut-être en privé pour Michelle», son épouse, a-t-il plaisanté.