Il y a ceux qui ne le quittent jamais et ceux dont il voudrait bien se passer. Il y a ceux qui témoignent d'une histoire plus grande que lui et d'autres qui tombent dans l'oubli quand la mode est passée. Barack Obama se raconte aussi en sept objets moins un, celui dont il dit ne plus avoir besoin.

Ballon de basket-ball

«C'est là que je me suis fait mes amis blancs les plus proches, sur un terrain où le fait d'être noir ne pouvait être un désavantage», a écrit Barack Obama au sujet du terrain de basket-ball. Terrain sur lequel il a sué et fait l'expérience de la vie dès sa jeunesse hawaiienne. Et terrain sur lequel son père l'a poussé. C'est lui qui, de passage à Hawaii une ultime fois pour voir son fils, a offert à Barack Obama un ballon de basket-ball. Le politicien démocrate n'a jamais cessé de pratiquer ce sport avec passion. À son arrivée à la Maison-Blanche, il a même joué à plusieurs reprises le rôle d'entraîneur de l'équipe de basket-ball de ses deux filles, pour qui la passion a été contagieuse.

Lettres

Barack Obama en lit et en écrit beaucoup. À son entrée à la Maison-Blanche, le président a expressément demandé, pour ne pas perdre le contact avec ses citoyens, qu'on sélectionne quotidiennement pour lui 10 lettres parmi les quelques milliers qui lui sont expédiées. Il répond personnellement à plusieurs de ces missives. Les lettres signées par Barack Obama valent leur pesant d'or. Les médias américains ont rapporté que certains citoyens, qui avaient reçu une de ces lettres et tiraient le diable par la queue, ont su tirer profit de cette correspondance. Ils ont vendu les lettres au plus offrant.

iPod

Plus de 2000 chansons sont stockées dans l'iPod du président. Des classiques, comme Stevie Wonder, Bob Dylan, Miles Davis, John Coltrane et les Rolling Stones, mais aussi des stars contemporaines, comme Nas et Lil Wayne. Ses filles, paraît-il, se chargent de rafraîchir ses oreilles avec des tubes à la mode.

Buste de Martin Luther King

Il a remplacé dans le bureau Ovale celui de Winston Churchill, qui avait été prêté par la Grande-Bretagne. L'oeuvre du sculpteur afro-américain Charles Alston, acquise par le musée national Smithsonian en 1974, a d'abord été exposée dans la bibliothèque de la Maison-Blanche sous Bill Clinton, en 2000. C'était la première fois qu'une représentation d'un Afro-Américain était exposée dans un espace public de la Maison-Blanche! Le buste de MLK, défenseur des droits civiques des Noirs, côtoie actuellement le buste d'un autre personnage célèbre: le président abolitionniste Abraham Lincoln.

Télésouffleur

Bien sûr, Barack Obama est un formidable orateur. Mais il ne prononce (presque) jamais un discours sans son télésouffleur. C'est même devenu un sujet de caricature pour les républicains, qui ont dépeint Obama comme une marionnette qui sait très bien réciter un texte qui défile sous ses yeux. L'objet est même devenu honni par certains politiciens républicains radicaux, qui n'osent plus l'utiliser de peur d'être associé à l'ennemi. Le recours au télésouffleur devrait être «interdit», a déclaré l'ancien sénateur Rick Santorum, «parce que tout ce qu'on fait, avec le télésouffleur, est de lire aux gens les mots de quelqu'un d'autre». Indispensable, le télésouffleur? Peut-être que oui, après tout, ont blagué des démocrates pour expliquer la performance médiocre du président au premier débat: il n'avait pas de télésouffleur devant les yeux...

BlackBerry

Ç'aura été la première victoire de sa présidence en janvier 2009: Barack Obama a gagné le droit de garder son téléphone intelligent BlackBerry. Lors de sa nomination, des inquiétudes sur la sécurité des échanges avec l'appareil avaient menacé de priver le président de son précieux outil de communication. Malgré les déboires du fabricant Research in Motion, il semble que le président et son entourage préfèrent toujours le BlackBerry à d'autres appareils, dont les fameux iPhone d'Apple. Selon les autorités, trois raisons expliquent que le président utilise toujours son BlackBerry: les communications sont sûres, l'équipe informatique sait comment réparer l'appareil, et RIM a consenti un avantageux forfait à long terme pour s'assurer la fidélité de son plus célèbre client...

Cigarettes

C'est l'objet qu'il n'a plus. Officiellement, du moins. L'an dernier, le médecin du président a solennellement confirmé que Barack Obama avait cessé de fumer. Le président avait promis quatre ans auparavant à sa femme Michelle de laisser tomber les blondes - les Marlboro étaient ses préférées. Écraser lui a demandé du temps et beaucoup de volonté. «En tant qu'ancien fumeur, je bataille sans cesse, avait-il dit en 2009. Ai-je fait des écarts parfois? Oui. Suis-je un fumeur au quotidien? Non. Je ne fume pas devant mes enfants, je ne fume pas devant ma famille.»