Ann Romney, la femme du candidat républicain à la présidentielle du 6 novembre, a affirmé jeudi que le couple se retirerait de la vie politique si Mitt Romney n'était pas élu, dans une interview à l'émission The View sur la chaîne ABC.

«Absolument, il ne se représentera plus, et moi non plus», a déclaré Mme Romney quand le présentateur lui a demandé si une défaite à l'élection présidentielle signifierait la fin de la carrière politique de son mari.

Ann Romney a souvent dit avoir eu du mal à laisser son époux tenter sa chance une seconde fois, après son échec à l'élection présidentielle de 2008.

«C'est une période difficile», a-t-elle déclaré à propos de la pression de la campagne électorale et des multiples publicités négatives montées par les deux camps.

«Je ne voulais pas vivre ça de nouveau, ce fut une décision très dure pour moi de le laisser y retourner», a-t-elle ajouté. «Mais je sentais que mon mari pouvait offrir quelque chose d'unique aux Américains».

Ann Romney, qui fait campagne aux côtés de son mari depuis des mois, a affirmé qu'elle ne regardait plus la télévision, notamment lorsqu'elle se trouvait dans un Etat disputé comme l'Ohio (nord) ou la Virginie (est), particulièrement inondés de spots publicitaires de campagne.

Par ailleurs, Mme Romney a réaffirmé sa position contre l'avortement, un sujet sur lequel son mari a évolué ces dernières années.

«La bonne nouvelle c'est que je ne suis pas candidate à la présidentielle et je n'ai pas à dire ce que je ressens, mais je suis pour la vie («pro-life»), je suis heureuse de dire ça», a-t-elle déclaré.

Ann Romney a expliqué que son mari voulait laisser le choix aux femmes («pro-choice») lorsqu'il était gouverneur du Massachusetts, mais que sa position avait évolué quand il avait réfléchi à l'utilisation d'embryons pour la recherche sur les cellules souches.

Aujourd'hui Mitt Romney est contre l'avortement, sauf en cas de viol, d'inceste, ou quand la vie de la mère est en danger.

Mitt Romney devait participer lui aussi à cette émission, mais il a dû se décommander en raison, officiellement, d'incompatibilités d'emplois du temps.