Le mauvais garçon du grand écran Samuel L. Jackson, fidèle partisan de Barack Obama, vient de sortir une vidéo sur internet où il enjoint à l'aide de propos crus les électeurs feignants d'aller voter, pour ne pas laisser Mitt Romney l'emporter faute de mobilisation.

«Wake the fuck up», assène-t-il avec son béret retourné sur le front à un couple de parents usés et fatigués, assis devant la télévision.

L'interpellation provocante fait écho au livre à succès dont il s'est fait le narrateur l'année dernière aux États-Unis, intitulé Go the Fuck to Sleep, écrit sur un ton ironique pour les parents frustrés.

Dans cette vidéo, mise en scène dans un style de conte de fée, un couple d'Américains apathiques sur un canapé dit à sa petite fille d'aller se coucher quand celle-ci vient tenter de les motiver, après s'être réveillée effrayée, pour faire réélire Barack Obama le 6 novembre. 

L'acteur fétiche de Quentin Tarantino (qui joue dans Pulp FictionJackie BrownKill Bill 2...) sort alors de nulle part devant l'écran de télé du salon de cette famille pour faire son sermon: «Désolé, mes amis, mais on a pas le temps de s'endormir/ Un millionnaire intouchable vient de déclarer la guerre».

«Sur l'école, l'environnement, les syndicats, un salaire équitable, on se retrouvera tout seul si Romney réussit, et il est contre la protection sociale: si vous tombez, pas de chance. Donc je vous conseille vivement de vous bouger les fesses», dit-il.

La vidéo, durant plus de trois minutes, met ensuite en scène le frère et la grande soeur de la fillette, qu'il tente également de convaincre. «Ecoute ta petite soeur, bouge-toi les fesses!», lance-t-il à la seconde.

Il s'adresse enfin aux grands-parents en leur disant que Mitt Romney et son colistier Paul Ryan, s'ils étaient élus, leur «sucreraient Medicare» (programme de couverture maladie pour les plus âgés). «Dites-leur non !», se lâche l'acteur, qui avait expliqué avoir voté pour Barack Obama en 2008 «parce qu'il est noir».

Le président sortant, qui peine à motiver ses troupes sur le terrain comme en 2008, bénéficie toujours d'un large soutien à Hollywood, connu pour être un bastion démocrate.