Le candidat républicain Mitt Romney a placé Dieu au centre de la course à la Maison-Blanche samedi, lors d'une apparition avec le télévangéliste Pat Robertson dans l'État clé de Virginie.

S'emparant de la polémique déclenchée lors de la convention démocrate plus tôt dans la semaine, lorsque les délégués avaient fait disparaître le vocabulaire relatif à Dieu du programme démocrate, M. Romney a lancé à la foule: «Je n'enlèverai pas Dieu de (...) notre programme. Je n'enlèverai pas Dieu de mon coeur. Nous sommes une Nation anoblie par Dieu.»

M. Romney a déclaré que les Américains avaient besoin d'un président qui «s'engage pour une Nation (...) reconnaissant que nous, le peuple américain, avons reçu nos droits non pas du gouvernement, mais de Dieu lui-même».

L'ancien gouverneur du Massachusetts a aussi paru sous-entendre que les démocrates voulaient retirer l'expression «In God We Trust» de la monnaie américaine.

L'équipe de campagne du président Barack Obama a aussitôt dénoncé les propos du candidat républicain en les qualifiant d'«attaques extrêmes et fausses».

M. Obama avait exigé mercredi des démocrates qu'ils réintroduisent les références à Jérusalem comme «capitale d'Israël» et à «Dieu» dans leur programme de gouvernement, afin d'étouffer au plus vite une controverse politiquement sensible.

Le président, qui est très critiqué par les républicains sur la question d'Israël, était intervenu personnellement pour faire remettre ces références qui ne figuraient pas dans le programme de gouvernement adopté la veille par la convention démocrate de Charlotte, avait indiqué un responsable de sa campagne.

Ce responsable, qui s'exprimait sous couvert d'anonymat, s'était également étonné que les démocrates aient retiré la référence à Dieu qui figurait pourtant dans leur programme de gouvernement en 2008.