Le président des États-Unis Barack Obama «avait autre chose à faire» que de surveiller les débats de la convention républicaine à Tampa mardi, mais a tout de même regardé du sport à la télévision, a affirmé mercredi son porte-parole Jay Carney.

M. Carney, interrogé à bord de l'avion Air Force One transportant M. Obama du Colorado en Virginie où le président devait prononcer un troisième discours électoral en deux jours, a déclaré aux journalistes que le dirigeant démocrate sortant ne s'était pas intéressé à la couverture télévisée des interventions des républicains mardi.

«Non, il ne l'a pas fait», a dit M. Carney. «J'étais avec lui, et après il travaillait sur ses dossiers et lisait beaucoup, il a regardé le sport (à la télévision) mais pas la convention. Il avait autre chose à faire», selon lui.

Si M. Carney ne s'est pas hasardé à commenter les discours de figures du parti républicain qui ont pris la parole mardi, comme l'ancien candidat aux primaires Rick Santorum, le gouverneur du New Jersey (est) Chris Christie, sans oublier l'épouse du candidat Mitt Romney, Ann, la porte-parole de l'équipe de campagne de M. Obama, Jennifer Psaki, a dénoncé les «mensonges» qui selon elle ont été prononcés mardi.

«Ce qui nous intéresse, c'est de savoir s'ils sont prêts à dire la vérité sur les conséquences de leur plan Medicare (assurance-maladie publique pour les personnes âgées, NDLR) sur les seniors, de l'assèchement des ressources du planning familial sur les femmes aux faibles revenus, et des cadeaux fiscaux pour les millionnaires et les milliardaires sur la classe moyenne», a-t-elle énuméré.

De telles explications vont «nécessiter des acrobaties de vocabulaire assez périlleuses» de la part des républicains, a-t-elle ironisé.

Interrogée au sujet de l'événement de mardi soir à Tampa, le discours triomphal de Mme Romney, Mme Psaki a reconnu qu'elle avait été «très efficace» mais ne devait pas faire oublier les positions à son avis troublantes des républicains sur les questions de société concernant les femmes.

Mme Romney, qui a tenté mercredi soir de présenter une image plus humaine de celui qui partage sa vie depuis plus de 40 ans, a dit vouloir «parler d'amour», mais surtout de «l'homme dont l'Amérique a besoin» aux délégués.

Mais «il n'y a rien de ce que j'ai entendu de la part d'aucun intervenant qui change le fait qu'ils (les républicains) ne soutiennent pas l'égalité des salaires pour les femmes, qu'ils veulent nous faire revenir à une approche des femmes datant des années 1950» en matière d'accès aux soins, a ajouté Mme Psaki.

«S'entourer de femmes solides, c'est formidable, mais cela ne change pas vos positions. Les femmes de ce pays sont intelligentes et elles font attention à ce qui les concerne», a-t-elle conclu.