Barack Obama et Mitt Romney, tous deux en tournée en autocar dans des États clés en vue du scrutin présidentiel du 6 novembre, se sont affrontés à distance mardi sur les questions d'énergie.

En Ohio (nord), le candidat républicain, Mitt Romney a accusé le président démocrate sortant de mener une «guerre contre le charbon». M. Obama, en campagne dans l'Iowa (centre), a affirmé que son rival n'était pas conscient des bénéfices possibles de l'énergie éolienne.

«S'il s'intéressait à ce que vous faites, il saurait qu'environ 20% de l'électricité de l'Iowa vient de l'énergie éolienne, qui alimente vos maisons, vos commerces et vos entreprises de façon propre et renouvelable», a déclaré M. Obama.

Il est en tournée pour trois jours en Iowa, un État agricole particulièrement disputé en vue de l'élection du 6 novembre, où les éoliennes font partie du paysage.

M. Romney «a même expliqué sa politique énergétique de cette manière: "On ne peut pas conduire une voiture avec un moulin sur le toit." Voilà ce qu'il a dit à propos des éoliennes», a lancé le président.

«Je ne sais pas s'il a déjà essayé cela, bien qu'il ait déjà conduit avec d'autres choses sur le toit de sa voiture», a ironisé M. Obama, en référence à l'histoire bien connue de Mitt Romney partant en vacances avec son chien enfermé dans une cage sur le toit de son auto.

M. Romney a de son côté attaqué son adversaire en affirmant que sa politique environnementale avait provoqué la fermeture de dizaines de centrales électriques.

«Je vois comment il mène la guerre contre le charbon», a-t-il dit devant une mine du village de Beallsville, à l'est de l'Ohio.

Devant une rangée de mineurs couverts de suie, il s'est moqué du président qui ne s'intéresse «qu'aux sources d'énergie à la surface de la terre, et pas à celles qui se trouvent sous la terre, comme le pétrole, le charbon ou le gaz».

«On doit utiliser toutes nos ressources énergétiques, notre charbon, notre gaz, notre pétrole, nos énergies renouvelables et notre énergie nucléaire. On a 250 ans de charbon, pourquoi diable ne pas l'utiliser?», a-t-il ajouté avant de terminer sa visite en signant des casques de mineurs.