Le candidat républicain à la Maison-Blanche Mitt Romney se rendra en Israël cet été, a-t-on appris lundi de son équipe de campagne, dans l'espoir de recueillir le soutien d'une partie de l'électorat juif américain qui avait largement voté pour Barack Obama en 2008.

Lors de sa visite, M. Romney rencontrera le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a confirmé un assistant du candidat républicain à la présidentielle du 6 novembre, sans donner plus de détails.

Le New York Times a précisé, depuis Jérusalem, que M. Romney pourrait également s'entretenir avec le président israélien Shimon Pérès et le premier ministre de l'Autorité palestinienne, Salam Fayyad, et participer à au moins une réunion publique durant ce voyage censé durer un à deux jours.

M. Romney, qui depuis le début de sa campagne critique la politique «faible et malavisée» du président démocrate sortant sur le Moyen-Orient, a déclaré le mois dernier que s'il était élu à la tête du pays il ferait «le contraire» de la politique menée par M. Obama dans la région.

En mars, il avait déjà indiqué que son premier voyage à l'étranger en tant que président serait «non pas Le Caire, ni Riyad, ni Ankara, mais Jérusalem». Le président Obama s'est déplacé dans ces trois capitales musulmanes au début de son mandat, mais doit encore se rendre à Jérusalem.

La Maison-Blanche a réagi lundi à l'annonce du voyage de M. Romney. «Le gouverneur Romney a dit qu'il voulait faire le contraire du président Obama dans nos relations avec Israël, à présent il doit préciser comment», a lancé le porte-parole de l'équipe de campagne de M. Obama, Ben LaBolt.

«Est-ce que cela veut dire qu'il va revenir sur la plus grosse aide de toute l'histoire pour la sécurité en Israël? Ou qu'il va abandonner les pays de la coalition qui travaillent ensemble pour faire face aux ambitions nucléaires de l'Iran?».

La population juive américaine avait largement voté en faveur de M. Obama en 2008, trois personnes sur une le préférant à son adversaire de l'époque, John McCain.

Mais un sondage Gallup paru en juin a montré que ce soutien est légèrement redescendu, à 64%, restant toutefois plus de deux fois supérieur aux 29% d'électeurs juifs qui disent vouloir donner leur voix à M. Romney.