Barack Obama a assuré jeudi que le chômage serait moins élevé aujourd'hui aux États-Unis si les républicains du Congrès avaient adopté toutes les mesures de son plan pour l'emploi présenté en septembre, et appelé les élus à ne pas rester «les bras ballants».

Le président, qui a essuyé un revers il y a six jours avec la publication de chiffres médiocres de l'emploi à cinq mois de briguer un second bail à la Maison Blanche, a affirmé devant des étudiants à Las Vegas (Nevada, ouest) qu'il existe «de nombreuses mesures que nous pouvons prendre tout de suite pour renforcer encore l'économie».

En septembre dernier, j'ai envoyé au Congrès un plan pour l'emploi plein du genre d'idées que les républicains et les démocrates ont soutenu dans le passé», a rappelé M. Obama. La plupart des mesures de ce plan de près de 450 milliards de dollars ont été bloquées à la Chambre des représentants, où les adversaires républicains du président détiennent la majorité.

«S'ils avaient pris toutes les mesures que j'avais défendues en septembre, nous aurions pu remettre encore plus d'Américains au travail. Nous aurions pu traverser plus facilement ces vents contraires» provoqués par la crise en Europe et la hausse des prix de l'essence à la pompe au printemps, a-t-il argumenté.

Tout en notant que le Congrès avait prolongé des allègements fiscaux pour la classe moyenne et des indemnités pour les chômeurs, il a estimé qu'«ils n'ont pas agi assez vite sur les autres idées qui selon des économistes indépendants (...) auraient pu remettre au travail un million d'autres personnes».

Les États-Unis n'ont regagné pour l'instant que la moitié des plus de huit millions d'emplois perdus lors de la récession de 2007-2009, et les républicains, que ce soit ceux du Congrès ou leur candidat à la présidentielle Mitt Romney, ont accusé M. Obama d'inefficacité dans ce dossier.

Le président, dont les chances de réélection pourraient pâtir d'un ralentissement de l'économie d'ici au 6 novembre, a tenté de renverser cet argument jeudi, en estimant que «le Congrès ne peut pas rester les bras ballants» dans une telle situation. «Mon message pour eux est: au travail, au travail!», a-t-il conclu.