Le probable adversaire républicain du président Barack Obama à la présidentielle américaine de novembre, Mitt Romney, s'est engagé, dans une interview publiée mercredi sur le site internet de Time Magazine, à faire baisser à 6% le taux de chômage s'il était élu.

Dans cette interview, M. Romney a fustigé la politique économique du président et son incapacité à faire baisser le pourcentage de demandeurs d'emplois qui reste de 8,1%. Et il a promis des «changements spectaculaires».

«Je ne peux pas dire précisément quel sera le taux de chômage à la fin de la première année», a-t-il indiqué. «Je peux vous dire que sur une période de quatre ans, grâce aux politiques que nous allons mettre en place, nous obtiendrons un taux de chômage de 6% ou peut-être un peu moins», a-t-il estimé.

«Cela dépend en partie du taux de croissance mondial, ainsi que de la situation ici aux États-Unis», a-t-il ajouté.

Ces commentaires interviennent au moment où M. Romney s'adressait mercredi à des responsables hispaniques du monde des affaires à Washington, en dénonçant les attaques du camp du président visant la «réussite sociale».

«Il (M. Obama) n'a simplement aucune idée de la marche à suivre pour relancer l'économie», a dit au Time M. Romney.

Depuis que M. Obama a pris ses fonctions en janvier 2009, le taux de chômage est passé de 7,8% à 10% au plus fort de la crise, avant de redescendre doucement à 8,1% aujourd'hui.

Réagissant à la promesse de M. Romney, le porte-parole de l'équipe de campagne de M. Obama a accusé le candidat républicain d'avoir revu son chiffre à la hausse, et affirmé que cette promesse ne l'engageait pas à grand chose.

«Les économistes du gouvernement ont dit clairement que dans l'état actuel des lois, leur projection est que le chômage atteindra 6% à ce moment là», a affirmé ce porte-parole, Ben LaBolt, lors d'une conférence de presse téléphonique.

«Ce qui est intéressant, c'est que M. Romney a changé d'objectif en quelques semaines. Il y a plusieurs semaines, il affirmait qu'il allait faire baisser (ce taux) à 4%, maintenant il dit 6%», a assuré M. LaBolt.

Le porte-parole s'est aussi interrogé sur la façon dont M. Romney «irait à 6% sans soutenir le programme que le président (Obama) a présenté» pour relancer l'emploi.