Le président Barack Obama a affirmé mercredi que les États-Unis étaient aujourd'hui «plus forts, plus en sécurité et plus respectés» qu'il y a quatre ans, défendant son bilan de politique étrangère moins de six mois avant de remettre son mandat en jeu.

S'adressant à un millier d'élèves de l'école de l'Air à Colorado Springs au Colorado, diplômés à l'issue de quatre années de formation, M. Obama leur a affirmé qu'à l'époque, «vous êtes arrivés ici à un moment de grandes difficultés pour notre pays».

«Nos forces étaient engagées dans deux guerres. Al-Qaïda, qui nous avait attaqué le 11-Septembre, était retranchée dans ses repaires. Nombre de nos alliances étaient tiraillées, et notre place dans le monde avait souffert. Notre économie était dans la pire récession depuis la grande dépression» des années 1930, a rappelé M. Obama: «nombreux étaient ceux qui se demandaient si les États-Unis étaient encore capables de diriger le monde».

«Aujourd'hui, vous entrez dans un monde différent. Vous êtes la première promotion en neuf ans à arriver dans un monde où aucun Américain ne combat en Irak. Pour la première fois de vos vies, et grâce aux personnels de l'armée de l'Air qui ont fait leur part, Oussama ben Laden n'est plus une menace pour notre pays. Nous avons mis Al-Qaïda sur le chemin de la défaite. Et vous êtes les premiers diplômés qui peuvent voir clairement comment nous allons mettre fin à la guerre en Afghanistan», a-t-il ajouté.

«Partout dans le monde, les États-Unis montrent une fois de plus la voie», a assuré le président, en évoquant notamment «la dignité et la liberté» dans le monde.

«Grâce à ces progrès, les États-Unis suscitent de nouveaux sentiments», a-t-il dit. Et même si «la communauté internationale n'est pas un concours de popularité», «la façon dont nous sommes considérés dans le monde a des conséquences pour notre sécurité nationale, pour vos vies».

«Aujourd'hui, nous pouvons affirmer avec confiance et fierté: les États-Unis sont plus forts, plus en sécurité et plus respectés dans le monde», a lancé le président, candidat à sa succession le 6 novembre. Le Colorado, dans cette perspective, sera un État-clé pouvant basculer vers l'un ou l'autre candidat.

Le dirigeant démocrate a appelé à «mettre au rebut l'idée usée que notre influence s'est affaiblie, que les États-Unis sont sur le déclin. Nous avons déjà entendu ça quelque part».

Évoquant la dépression des années 1930, l'attaque de Pearl Harbor, la guerre du Vietnam, la crise pétrolière des années 1970, la montée des puissances asiatiques, autant de moments de doute dont son pays a selon lui triomphé, M. Obama a estimé que cela démontrait «une vérité simple: ne pariez jamais contre les États unis».

«L'une des raisons est que les États-Unis ont toujours été, et seront toujours, un pays indispensable» dans le monde, a expliqué M. Obama. «C'est l'un des exemples qui montrent pourquoi les États-Unis sont exceptionnels», a-t-il ajouté.

Cela ressemble à une réfutation directe d'un argument de son probable adversaire républicain à la présidentielle Mitt Romney, qui l'avait accusé en octobre 2011 de ne pas croire au caractère exceptionnel de leur pays.

Dans le même discours, il a aussi riposté face à ceux qui l'avaient accusé de «diriger depuis l'arrière» lors de la guerre en Libye en 2011. Dans cette mission, «les États-Unis, et notre armée de l'Air, ont été aux avants-postes», a-t-il dit en haussant le ton.