Le président américain Barack Obama a pressé le Congrès, mardi, d'adopter des mesures économiques pour favoriser la création d'emplois et aider les familles à refinancer leur hypothèque, tandis que Mitt Romney devait consolider son emprise sur l'investiture républicaine lors des primaires qui se déroulaient mardi dans trois États.

La liste des mesures à prendre établie par le président Obama vise à présenter les républicains comme ceux qui entravent l'application du programme économique présidentiel, au moment où des millions d'Américains sont au chômage. M. Obama a tenté d'établir un lien entre Mitt Romney et les leaders du Parti républicain au Congrès en affirmant que son probable adversaire à la présidentielle approuverait leurs politiques sans poser de questions.

Mitt Romney devait quant à lui s'arroger de nouveaux délégués lors des primaires qui se déroulaient mardi en Indiana, en Virginie-occidentale et en Caroline du Nord. M. Romney a encore besoin d'environ 300 délégués sur les 1144 requis pour obtenir l'investiture.

Rick Santorum, ancien rival de Mitt Romney dans la course républicaine, a endossé la candidature de l'ancien gouverneur du Massachusetts dans un courriel envoyé à ses partisans tard lundi soir.

Alors que le président pressait le Congrès d'agir, son équipe a lancé une offensive publicitaire de 25 millions $ US qui vante les réalisations de son premier mandat, comme la création d'emplois, l'élimination d'Oussama ben Laden et le retour au pays des soldats déployés en Irak.

La «liste de souhaits» du président Obama, qu'il a présentée lors d'un passage mardi dans une université de l'État de New York, comprend l'élimination des incitatifs fiscaux pour les entreprises qui délocalisent des emplois à l'étranger et la promotion de nouveaux allégements fiscaux pour les petites entreprises et celles qui mettent au point des sources d'énergie écologiques.

Barack Obama a aussi pressé le Congrès d'adopter un projet de loi pour créer une agence qui aidera les vétérans de retour au pays à trouver du travail comme policiers ou pompiers.

Le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney, a estimé que ces mesures devraient pouvoir être adoptées par le Congrès.

«C'est le genre d'initiatives qui bénéficient traditionnellement d'un soutien bipartisan», a dit M. Carney. «C'est le genre d'initiatives que les économistes indépendants ont identifiées comme des mesures qui pourraient avoir un impact immédiat sur la croissance économique et la création d'emplois.»

En campagne lundi dans l'Ohio, Mitt Romney a affirmé que les politiques du président Obama étouffaient la classe moyenne et que sa propre expérience dans le monde des affaires l'aiderait à relancer l'économie.

«Le président et moi avons des visions très différentes de ce qu'il faut faire pour remettre les Américains au travail», a-t-il dit.

Ces visions économiques opposées définissent déjà les grandes lignes de la course à la Maison-Blanche qui, selon de nouveaux sondages, est très serrée à six mois de l'élection.

Un sondage USA Today-Gallup mené dans une douzaine d'États stratégiques indique que MM. Obama et Romney sont pratiquement à égalité dans les intentions de vote des électeurs: 47 pour cent pour Barack Obama, contre 45 pour Mitt Romney.