Newt Gingrich, un des trois candidats restants à l'investiture du parti républicain pour la présidentielle de novembre, annoncera mardi prochain qu'il se retire de la course, selon les médias américains, ne laissant guère de doutes sur l'issue de ce scrutin.

À l'occasion de cette annonce, l'ancien président de la Chambre des représentants âgé de 68 ans «devrait plus que probablement» apporter son soutien à Mitt Romney, favori pour affronter le président Barack Obama le 6 novembre, selon une source citée mercredi par la chaîne Fox News.

«Lorsqu'il (Newt Gingrich) affirme être dans une période de transition, il veut dire qu'il essaie de savoir, en tant que citoyen, comment il peut aider activement Mitt Romney à devenir président», a également rapporté CNN, en citant une source sous couvert d'anonymat.

Un peu plus tôt, la chaîne NBC avait aussi indiqué sur son site internet que M. Gingrich suspendrait sa campagne mardi et pourrait soutenir le multimillionnaire et ex-gouverneur du Massachusetts, Mitt Romney.

Cette apparente décision intervient au lendemain de la large victoire de M. Romney dans cinq Etats du nord-est du pays --New York, Delaware, Connecticut, Pennsylvanie et Rhode Island-- à l'issue de laquelle il s'est posé en candidat investi par son parti pour la présidentielle de novembre.

M. Romney a en effet déjà empoché 683 des 1144 délégués nécessaires pour décrocher l'investiture, selon le site RealClearPolitics.

Si les victoires de mardi soir lui garantissent la quasi-totalité des 231 délégués de ces cinq Etats, le chiffre «magique» pour décrocher l'investiture n'est pas encore atteint. Selon les experts, le candidat pourrait y arriver d'ici la fin du mois de mai.

Parti faiblement dans la course à l'investiture républicaine, M. Gingrich a de son côté remporté une franche victoire en janvier dernier à la primaire de Caroline du Sud, un État très conservateur du sud-est du pays, mais qui ne lui a pas permis de décoller au niveau national.

Lors du très important Super Mardi, l'ancien président de la Chambre n'a par ailleurs décroché qu'un seul des dix Etats en jeu, la Géorgie.

L'un des rivaux conservateurs de M. Gingrich face au modéré Mitt Romney, Rick Santorum, a annoncé le 10 avril qu'il mettait fin à sa campagne.

Si M. Gingrich se retire, il ne restera plus que deux candidats en lice, Mitt Romney et le représentant du Texas (sud) Ron Paul, ne laissant guère plus de doutes sur l'issue de ces primaires qui s'achèveront lors de la convention nationale du parti républicain à Tampa fin août.