Le multimillionnaire Mitt Romney a remporté mardi soir trois primaires républicaines cruciales dans la course à la Maison-Blanche, consolidant ainsi sa position de favori pour devenir l'adversaire de Barack Obama à l'élection de novembre.

Selon les projections de plusieurs chaînes de télévision américaines, l'ancien gouverneur du Massachusetts, a remporté la primaire du Maryland, celle de la capitale fédérale Washington et celle du Wisconsin.

Avec ces trois victoires attendues, Mitt Romney a franchi le seuil symbolique des 50% des délégués qui lui seront nécessaires en août pour empocher l'investiture de son parti. Pour parvenir à ses fins, M. Romney doit réunir 1144 délégués pour le représenter à la convention nationale du parti en août à Tampa, en Floride.

Dans le Maryland, M. Romney (47%) l'emporte haut la main devant M. Santorum (30%), selon des résultats provisoires. Les autres candidats, Newt Gingrich et Ron Paul arrivent loin derrière. A Washington, où M. Santorum ne figurait pas sur les bulletins de vote, M. Romney a raflé 68% des voix.

Dans le Wisconsin, la victoire de M. Romney est plus serrée avec 43% des voix contre 38% pour M. Santorum, selon des résultats provisoires.

M. Romney devrait remporter une grande majorité des 98 délégués en jeu dans les deux États et à Washington.

Renforcé par ces succès, Mitt Romney s'est présenté mardi soir comme l'adversaire désigné de M. Obama, ignorant ses trois concurrents républicains Rick Santorum, Newt Gingrich et Ron Paul.

«Le président pense qu'il fait du bon travail. (...) Il pense qu'il fait un travail historiquement bon comme (les présidents) Abraham Lincoln, et LBJ (Lyndon Johnson) et FDR (Franklin Roosevelt)», a lancé Mitt Romney mardi soir devant ses partisans, avant de dénoncer les politiques «étatistes» de M. Obama qui selon lui, entravent la libre entreprise.

Un peu plus tôt dans la soirée, dans un entretien radiodiffusé accordé à Fox News, M. Romney a estimé qu'il «n'y a aucun doute que sous ce président, cette reprise a été la plus tiède, la plus faible, la plus douloureuse depuis le début de notre histoire économique».

De son côté, M. Obama s'en est pris mardi à M. Romney comme si ce dernier était devenu son seul adversaire. Le président a affirmé que Mitt Romney devrait répondre du projet de budget «radical», selon lui, proposé au Congrès par le parti conservateur.

Si l'arithmétique prédit une course républicaine encore longue, de plus en plus de signes pointent en faveur de Mitt Romney.

L'ancien gouverneur du Massachusetts a récolté la semaine dernière une série de soutiens cruciaux, dont celui de l'ex-président George Bush père ou celui de l'étoile montante du parti républicain Marco Rubio.

Mais M. Santorum ne semble pas prêt à lâcher prise. Mardi soir devant ses partisans dans son fief de Pennsylvanie --où une primaire aura lieu le 24 avril-- il a promis de continuer à se battre dans ce qu'il considère comme la «deuxième mi-temps» du processus des primaires républicaines.

«Nous avons trois semaines pour nous manifester en Pennsylvanie. Et gagner cet État. Et après avoir gagné cet Etat, la course devient un petit peu différente en mai», a-t-il dit.

En effet, le candidat ultraconservateur s'attend à un mois de mai plus favorable avec des consultations électorales dans le Texas, l'Arkansas, la Virginie-Occidentale, la Caroline du Nord, l'Indiana, le Kentucky, autant d'États où le vote ultraconservateur est réputé plus fort.