Le candidat conservateur Newt Gingrich a nié jeudi soir avoir demandé à son ex-femme de former un couple «libre» et a multiplié les piques contre le républicain modéré Mitt Romney, au cours du dernier débat télévisé avant la primaire-clé de Caroline du Sud.

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«Cette histoire est fausse», a lancé l'ancien président de la Chambre des représentants américaine, interrogé sur les déclarations de son ex-épouse dès le début du débat télévisé.

Dans un entretien diffusé jeudi soir par la chaîne de télévision ABC, Marianne Gingrich décrit le candidat comme un libertin et assure qu'à l'époque de leur mariage il lui avait demandé de former un couple «libre» pour continuer sa relation avec sa maîtresse d'alors, aujourd'hui devenue sa femme.

«Tous mes amis qui nous connaissaient à l'époque vous diront que cette histoire est fausse», a insisté le candidat, dénonçant la couverture médiatique «méprisable» de l'entretien de son ex-femme et accusant la chaîne ABC de vouloir «attaquer tous les candidats républicains».

«J'en ai assez de ces médias élitistes qui protègent Barack Obama en attaquant les républicains», a-t-il conclu, sous les vivats du public.

Newt Gingrich a ensuite, au fil du débat, multiplié les piques contre le modéré Mitt Romney, toujours en tête des sondages en Caroline du Sud, critiquant une fois de plus son bilan passé à la tête du fonds d'investissement Bain Capital ou l'appelant à rendre publique sa feuille d'impôts --ce que M. Gingrich a fait juste avant le débat.

M. Romney a assuré qu'il n'allait pas «s'excuser d'avoir réussi».

«Je sais bien que le président Obama va nous attaquer durement sur ces thèmes-là», a déclaré le candidat, dont la fortune personnelle est estimée par les médias américains à plusieurs centaines de millions de dollars. «Mais nous allons lui faire rentrer dans le crâne que ce sont le capitalisme et la liberté qui rendent l'Amérique forte», a-t-il poursuivi.

Aussi bien le camp Obama que les adversaires républicains de Mitt Romney ont mis en cause à plusieurs reprises ces derniers jours son bilan à la tête de Bain Capital, l'accusant d'avoir détruit de nombreux emplois dans les entreprises qu'il reprenait.

M. Romney s'en est à nouveau défendu jeudi soir, assurant avoir créé «plus de 100 000 emplois» et raillant en retour le bilan de Newt Gingrich en la matière en tant qu'élu et ancien président de la Chambre des représentants.

L'ancien gouverneur du Massachusetts a également assuré qu'il rendrait publique sa feuille d'impôts «en avril», quand elle sera «complète pour l'année en cours».

Mitt Romney apparaît toujours en tête des sondages pour la primaire de Caroline du Sud, mais l'écart avec Newt Gingrich se resserre, dans un État très conservateur où le profil modéré de M. Romney peine à convaincre la base du parti républicain.