Le favori pour l'investiture républicaine à la présidentielle américaine, Mitt Romney, a brillé par son absence mercredi lors d'un débat organisé par une organisation anti-avortement en Caroline du Sud avant la primaire de samedi.

Ses quatre adversaires ultraconservateurs encore en lice, Newt Gingrich, Rick Perry, Rick Santorum et Ron Paul --présent par visioconférence-- avaient répondu présents à l'invitation de l'association «pro-vie» Personhood USA.

Devant plusieurs centaines de personnes réunies à Greenville, tous les quatre ont défendu leur opposition à l'avortement, un sujet sur lequel le modéré Mitt Romney, dont l'opinion sur le sujet a varié au fil des ans, n'est pas particulièrement à l'aise.

Le président de Personhood USA, Keith Mason, a tenu à préciser que Mitt Romney avait été convié à cette réunion, mais qu'un «conflit d'agenda» l'avait empêché de venir.

Newt Gingrich, principal challenger de Mitt Romney dans ces terres conservatrices, ne s'est pas privé de lancer une pique en direction du grand absent du soir, assurant que ce dernier avait, en tant que gouverneur du Massachusetts, promulgué un système de couverture santé aboutissant «à faire financer des avortements par les contribuables».

Critiquant un environnement médiatique et bureaucratique qui «conduit de plus en plus le pays vers une société laïque qui n'a rien à voir avec l'histoire et la société américaines», M. Gingrich, très applaudi, a promis de remettre en cause le financement du planning familial.

Ron Paul a évoqué son passé de gynécologue obstétricien: grâce à l'apparition des échographies, il a pu, a-t-il assuré, convaincre plusieurs femmes de ne pas avorter.

La primaire républicaine de Caroline du Sud se déroule samedi et pourrait donner un avantage à Mitt Romney si ce dernier l'emporte comme il l'a déjà fait dans l'Iowa et le New Hampshire. Il doit convaincre les chrétiens évangéliques qui représentent environ 60% des électeurs républicains dans cet État.

Les élections primaires se dérouleront État par État jusqu'à l'été. Le vainqueur affrontera Barack Obama à la présidentielle de novembre.