Le candidat à l'investiture républicaine Rick Perry a affirmé lors d'un débat précédant les primaires de Caroline du Sud que la Turquie était dirigée par des «terroristes islamiques», suscitant aussitôt la colère d'Ankara.

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Lors d'un débat tenu lundi, l'ancien gouverneur du Texas a expliqué que la Turquie était maintenant menée par ce que beaucoup considéreraient comme des «terroristes islamiques». Il a ajouté que, pour lui, le pays s'éloignait de plus en plus de celui où il avait vécu dans les années 1970 lorsqu'il était pilote de l'armée de l'air américaine, pays qui était à l'époque l'allié des États-Unis et qui travaillait de concert avec eux.

Dans un communiqué cinglant, le ministère turc des Affaires étrangères a dénoncé ces propos «infondés et déplacés», observant que les États-Unis n'avaient pas de temps à perdre avec des candidats qui ne connaissent même pas leurs alliés.

Le ministère a rappelé que la Turquie était entrée dans l'OTAN quand M. Perry n'avait que deux ans, soit en 1952. Il a souligné que le pays avait apporté d'importantes contributions à l'histoire de l'alliance trans-Atlantique, riche en conflits, et qu'il faisait partie des nations qui sont en première ligne dans la lutte contre le terrorisme.