Le candidat à l'investiture républicaine en vue de la présidentielle américaine de 2012, Mitt Romney, a estimé dimanche que le retrait des troupes d'Irak avait été «précipité», critiquant le président Barack Obama pour ne pas avoir réussi à y maintenir des soldats plus longtemps.

«Je pense que nous allons trouver que ce président, en ne parvenant pas à un accord juridique sur le stationnement des forces armées (américaines) avec les dirigeants irakiens, a retiré nos troupes (d'Irak) de manière précipitée et que nous aurions dû laisser 10, 20, 30 000 hommes là-bas afin d'aider à la transition», a déclaré M. Romney dans un entretien à la chaîne Fox News.

Les commentaires de Mitt Romney, lors de sa première participation aux débats télévisés du dimanche matin en plus de deux ans, interviennent après le départ des derniers soldats américains d'Irak dimanche à l'aube, près de neuf ans après l'invasion du pays et le renversement de Saddam Hussein, laissant le pays riche en pétrole, plongé dans une grave crise politique.

Face au refus de l'Irak d'accorder l'immunité à des milliers de soldats américains chargés de poursuivre la formation, le président Obama avait décidé le 21 octobre, le retrait total des troupes.

Un des sept autres candidats à l'investiture républicaine, Jon Huntsman, a également critiqué le retrait américain d'Irak.

«L'incapacité du président Obama à parvenir à un accord en matière de sécurité en Irak est le produit des échecs de l'administration dans la région», a indiqué Tim Miller, porte-parole de l'ancien gouverneur de l'Utah et ancien ambassadeur de M. Obama en Chine.

«Le gouverneur Huntsman était pour un accord prévoyant le maintien d'une petite présence de troupes à même d'aider à l'entraînement des forces irakiennes et aux efforts vitaux en matière de contre-terrorisme», a ajouté le porte-parole de celui qui a toujours accusé un net retard sur ses adversaires dans les sondages depuis le début de la campagne pour les primaires.

Mitt Romney est en revanche un des favoris à l'investiture républicaine. Dimanche, il reçu l'important soutien d'un des poids lourds de son parti, l'ancien sénateur Bob Dole. «Je connais Mitt et sa famille depuis des décennies. Ses parents lui ont transmis de solides valeurs conservatrices, la valeur du travail et un grand sens du service (...) qui lui seront très utiles à la Maison Blanche», a déclaré l'ancien candidat républicain en 1996.

L'ancien gouverneur du Massachusetts a par ailleurs reçu samedi le soutien du plus influent quotidien de l'Iowa, qui a souligné «sa sobriété, sa sagesse et son jugement».

Ces soutiens arrivent quelques jours avant les «caucus» (assemblées d'électeurs) de l'Iowa (centre) le 3 janvier, qui lancent officiellement le processus électoral des primaires républicaines qui va s'étaler jusqu'à cet été, pour désigner celui qui fera face au président démocrate Barack Obama en novembre.