Mitt Romney, l'un des favoris à l'investiture républicaine pour la présidentielle, a promis samedi que l'Iran «n'obtiendra pas l'arme nucléaire» s'il est élu en novembre 2012, lors du débat entre candidats républicains consacré à la politique étrangère américaine.

«Une chose dont vous pouvez être sûr c'est que l'Iran aura l'arme nucléaire si nous réélisons Barack Obama. Et si vous élisez Mitt Romney, si vous m'élisez comme le prochain président, il n'obtiendra pas l'arme nucléaire», n'a pas hésité à lancer M. Romney lors du dixième débat entre les candidats organisé à Spartanburg (Caroline du Sud, sud-est).

Les États-Unis doivent faire peser une «menace d'action militaire crédible» contre Téhéran et, si nécessaire, intervenir militairement pour l'empêcher de devenir une puissance nucléaire, a-t-il ajouté.

Dans un rapport rendu public mardi, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a fait état de «sérieuses inquiétudes» sur une possible dimension militaire du programme nucléaire iranien.

La plupart des candidats ont joué le registre de la surenchère pour montrer leur fermeté face à l'Iran mais sont revenus pour l'essentiel à la politique suivie par le président Barack Obama: sanctions et pressions économiques et diplomatiques.

L'homme d'affaires noir Herman Cain, favori des sondages empêtré dans plusieurs scandales de harcèlement sexuel, a pour sa part indiqué qu'il assisterait «le mouvement d'opposition en Iran qui essaie de renverser le régime».

Des manifestations populaires de protestation avaient secoué l'Iran pendant plusieurs mois après la réélection de M. Ahmadinejad en 2009.

Le gouverneur du Texas Rick Perry, qui essaie de se remettre de son embarrassant trou de mémoire en plein débat télévisé mercredi, a appelé à cibler les sanctions sur la banque centrale iranienne, tandis que Newt Gingrinch, ancien président de la chambre des représentants, souhaite multiplier les opérations clandestines pour perturber le programme nucléaire iranien, «y compris s'en prendre à leurs scientifiques».