L'affaire de harcèlement sexuel qui plonge dans une tourmente médiatique Herman Cain, un des huit candidats à la primaire républicaine américaine, ne fait aucune différence auprès d'une majorité d'électeurs républicains, indique un sondage publié vendredi.

Pour 55% des électeurs républicains interrogés pour un sondage Washington Post-ABC, l'affaire n'est «pas un problème grave» et 70% d'entre eux ne changeront pas leur vote.

Selon cette enquête, M. Cain, 65 ans, seul Afro-Américain parmi les huit candidats à l'investiture républicaine, serait avec 23% des intentions de vote juste derrière l'ancien gouverneur du Massachusetts, Mitt Romney (24%).

M. Cain a admis lundi, à la suite de révélations dans la presse, l'existence d'un accord à l'amiable dans les années 1990 avec une femme qui l'accusait de harcèlement sexuel lorsqu'il était à la tête de l'Association nationale des restaurateurs, un groupe de pression patronal, tout en dénonçant une campagne de «diffamation» visant à saboter sa candidature. Il a assuré n'avoir jamais harcelé sexuellement quiconque.

Une autre plainte pour harcèlement sexuel a également été réglée de la sorte, selon la presse américaine.

Le scandale pourrait rebondir vendredi avec la publication d'une déclaration d'une des plaignantes. L'avocat de cette dernière, Me Joel Bennett, a transmis ce texte jeudi à l'association des restaurateurs, qui pourrait décider, ou non, d'en publier le contenu vendredi.

«Nous examinons ce document», avait indiqué jeudi la vice-présidente de l'association, Sue Hensley.

Me Bennet a souligné que sa cliente, furieuse de la manière dont M. Cain présentait l'affaire, voulait faire connaître sa version des faits et a demandé la levée de la clause de confidentialité incluse dans l'accord.