L'exécution du journaliste américain James Foley par les djihadistes de l'État islamique représente «une attaque terroriste» contre les États-Unis, a estimé vendredi la Maison-Blanche, soulignant que Washington examinait différentes options pour répondre à ce «meurtre barbare».

«Quand vous voyez quelqu'un tué de façon aussi horrible, cela représente une attaque terroriste contre notre pays», a affirmé Ben Rhodes, conseiller adjoint à la sécurité nationale lors d'un point de presse.

Interrogé sur d'éventuelles frappes aériennes américaines en Syrie, M. Rhodes n'a pas exclu cette possibilité tout en soulignant qu'aucune «option militaire spécifique» n'avait été présentée à ce stade au président Barack Obama au-delà des missions menées actuellement dans le nord en Irak.

«Nous ferons ce qui est nécessaire pour protéger les Américains et pour que justice soit faite après le meurtre barbare de James Foley. Nous examinons activement ce qui sera nécessaire pour répondre à cette menace et nous ne serons pas limités par des frontières», a-t-il poursuivi.

Depuis le début des bombardements, le 8 août, les États-Unis ont mené plus de 90 frappes aériennes dans le nord de l'Irak contre des positions de l'EI, en particulier autour du barrage stratégique de Mossoul, repris dimanche à l'EI par les forces kurdes et irakiennes.

Des voix s'élèvent aux États-Unis pour que M. Obama s'implique plus fortement dans la lutte contre ces djihadistes ultra-radicaux. Le sénateur républicain John McCain, qui rappelle que la frontière entre l'Irak et la Syrie a été «effacée» par l'EI, réclame ainsi haut et fort que des frappes soient également menées en Syrie.

Interrogé sur la gestion par les États-Unis de la question des otages, M. Rhodes a rappelé que Washington était farouchement opposé au paiement de rançons, jugeant que les pays qui répondaient favorablement aux demandes en ce sens avaient tort.

«Nous sommes convaincus que ce n'est pas la bonne politique pour les gouvernements de soutenir le paiement de rançons à des organisations terroristes (...) Cela encourage l'enlèvement d'étrangers», a déclaré le conseiller de M. Obama.

Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont depuis longtemps choisi de refuser tout échange d'argent quand d'autres pays européens, dont la France, le nient officiellement mais y ont recours, souvent par le biais d'intermédiaires.

«Nous avons fait tout ce qui était possible pour essayer de ramener nos otages. Malheureusement, nous n'avons pas réussi à sauver M. Foley. Mais nous continuerons à essayer pour tous nos otages, pas seulement en Syrie mais aussi ailleurs à travers le monde», a ajouté M. Rhodes.