La police a arrêté vendredi à San Diego plus de 60 militants du mouvement anti-Wall Street, après l'évacuation d'un campement des manifestants, a-t-on appris auprès des autorités.

La police a arrêté 51 personnes devant l'Hôtel de Ville de San Diego, où les militants campaient depuis trois semaines, et 11 autres dans un parc voisin, a précisé le porte-parole de la police de la ville, David Stafford.

L'opération d'évacuation a commencé à 2h et a duré environ 45 minutes. Aucun blessé n'était à déplorer. Cette évacuation intervient trois jours après des échauffourées entre la police et des militants du même mouvement à Oakland, près de San Francisco, qui a fait un blessé grave.

Pendant les trois dernières semaines, la police de San Diego affirme avoir reçu de «nombreuses plaintes» au sujet du campement, dénonçant les conditions sanitaires précaires, la consommation de drogue, ou l'accumulation de déchets.

Mardi soir à Oakland, une personne avait été grièvement blessée dans la dispersion par la police d'une manifestation anti-Wall Street.

Les autorités avaient notamment fait usage de gaz lacrymogènes et de balles lestées (plusieurs balles minuscules regroupées dans une enveloppe en plastique) après que plusieurs centaines de militants eurent attaqué les policiers avec des projectiles divers. Près de 100 personnes avaient été arrêtées.

Des militants d'«Occupons Wall Street» sont installés depuis le 17 septembre dans le quartier financier de Wall Street à New York pour dénoncer les excès du monde de la finance et les inégalités croissantes. D'autres manifestants ont fait de même dans le pays, notamment à Chicago.