Quinze civils, dont des enfants, ont été tués dimanche dans des raids du régime dans la province syrienne d'Idleb (nord-ouest), après une attaque djihadiste contre des villages prorégime de cette région, a indiqué une ONG.

Les frappes ont touché une série de localités et villages dans cette province qui est presque entièrement dominée par des groupes djihadistes et rebelles, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Dix civils, dont quatre enfants, ont péri dans la ville de Taftanaz et cinq autres, y compris trois enfants, dans des secteurs proches, a précisé l'OSDH.

Des bombes sont tombées près d'un hôpital pour enfants, le mettant hors service, selon l'ONG.

Dans cette même province d'Idleb, des combats se poursuivent parallèlement entre djihadistes et forces prorégime près des villages de Foua et Kafraya, attaqués samedi par des combattants du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), ancienne branche d'Al-Qaïda en Syrie, d'après la même source.

Les villages sont deux des rares poches contrôlées par le régime de Bachar al-Assad dans la province et sont les dernières zones encore assiégées en Syrie selon l'ONU.

Plus de 8000 personnes, en majorité de confession chiite, y vivent actuellement.

La ligne de front avait été relativement calme ces derniers mois, mais tard samedi les combattants de HTS «ont commencé à bombarder lourdement les deux villages», a indiqué le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.

Il s'agit de l'offensive la plus violente depuis trois ans contre ces localités.

Les combats ont fait six morts parmi les combattants prorégime et au moins trois au sein du groupe djihadiste.

Selon l'agence officielle syrienne Sana, les prorégime ont réussi à repousser l'offensive.

Le siège de villes et villages a été utilisé comme tactique de guerre dans le conflit qui ravage la Syrie depuis 2011, en particulier par le régime.

Des dizaines de milliers de civils et de combattants évacués de zones rebelles avant leur reprise par les forces progouvernementales ont été dirigés ces dernières années vers la province d'Idleb, frontalière de la Turquie et dont la population est désormais évaluée à environ deux millions d'habitants.