Plusieurs soldats irakiens ont dû être soignés après une attaque à l'arme chimique perpétrée samedi par le groupe État islamique (EI) dans la ville de Mossoul, a rapporté un responsable américain.

Des membres de l'organisation extrémiste ont lancé un agent chimique de faible intensité contre des soldats irakiens dans l'ouest de Mossoul, une ville du nord de l'Irak que la coalition anti-EI tente de reprendre aux djihadistes, qui travaillaient avec des conseillers militaires américains et australiens, a précisé le général de division Joseph Martin.

«Les soldats irakiens (...) se trouvaient à proximité de l'une des frappes. Ils ont reçu des soins appropriés pour s'assurer qu'ils se portent bien», a précisé le général Martin, qui commande une division terrestre de la coalition des pays luttant contre l'EI.

L'armée américaine ne sait pas encore si des Australiens ou des Américains figurent parmi les victimes, a ajouté M. Martin.

L'agent chimique, qui est en cours d'analyse, est venu de «tirs indirects».

«Personne n'est mort (...) et la bonne nouvelle c'est que personne n'a été gravement touché» par cette attaque, a précisé le général.

Le groupe EI mène régulièrement des attaques chimiques, mais son impact sur les opérations militaires était jusqu'à présent minime. Les bombes et les balles conventionnelles des djihadistes sont beaucoup plus meurtrières.

Tous les soldats du front sont censés porter un «équipement spécifique» destiné à les protéger d'éventuelles attaques chimiques, a rappelé M. Martin, sans dire si les soldats touchés samedi portaient ces équipements.

Lancée le 17 octobre, la bataille de Mossoul a permis aux troupes gouvernementales irakiennes de chasser en janvier les djihadistes de la partie Est de leur dernier grand bastion irakien. Depuis février, les combats se concentrent sur la rive ouest du fleuve Tigre, qui coupe la ville en deux.

Le groupe EI a pris le contrôle en 2014 de vastes pans de territoires en Irak et en Syrie. Mais les forces irakiennes soutenues par des bombardements aériens de la coalition menée par les États-Unis ont repris depuis beaucoup d'entre eux.