Les opérations de déminage ont débuté à Palmyre, a annoncé vendredi le ministère russe de la Défense au lendemain de la reprise de cette ville historique par les forces du régime de Damas, appuyées par l'aviation russe.

« Les bâtiments de la ville [de Palmyre] sont en train d'être inspectés. Les démineurs syriens, entraînés par des spécialistes russes, ont commencé la neutralisation des mines et des engins explosifs », a affirmé le général Sergueï Roudskoï, de l'état-major russe.

Des démineurs russes devraient les rejoindre « d'ici peu de temps » dans la cité antique de Palmyre, située dans le centre de la Syrie, a-t-il ajouté.

Le général a profité de cette conférence de presse à Moscou pour donner des détails sur l'opération de reconquête de Palmyre, « planifiée et menée sous la supervision des conseillers militaires russes ».

« Pendant un mois et demi, les forces gouvernementales et des milices, éliminant la résistance des terroristes, ont progressé de 60 km tout en combattant afin de prendre le contrôle total de Palmyre le 2 mars », a précisé le général Roudskoï.

« À l'heure actuelle, la ville a entièrement été libérée. Les forces gouvernementales contrôlent les positions en hauteur, au nord et au sud de Palmyre et continuent leur offensive à l'est », a-t-il déclaré.

« L'aviation russe a apporté une aide significative pour la défaite de l'EI dans la région de Palmyre », a précisé le général, ajoutant que l'armée russe avait utilisé des hélicoptères d'attaque KA-52.

Aucune frappe n'a cependant été menée dans le centre historique de Palmyre, a-t-il assuré, « afin de préserver le patrimoine » de cette ancienne cité antique inscrite au patrimoine mondial de l'humanité.

Depuis le début du conflit syrien en 2011, Palmyre a changé de main plusieurs fois : conquise en mai 2015 par l'organisation État islamique (EI), elle a été reprise par le régime en mars 2016 avant de retomber aux mains des djihadistes en décembre.

Jeudi, sa reconquête avait été annoncée à la fois par le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou et l'armée syrienne.