Les combattants du groupe État islamique sont de moins en moins capables d'envoyer des camions bourrés d'explosifs contre les troupes irakiennes à Mossoul, un signe parmi d'autres de leurs difficultés croissantes, a affirmé lundi le Pentagone.

«Nous voyons de moins en moins de camions bombe», a indiqué un porte-parole du Pentagone, le capitaine de vaisseau Jeff Davis.

Les camions bombe, des véhicules bourrés d'explosifs, parfois munis de blindage de fortune, et conduits par des kamikazes, sont une arme redoutée par les forces irakiennes.

Il y a par ailleurs «beaucoup de désertions» chez les djihadistes, a affirmé le capitaine de vaisseau. «Ils quittent leurs positions, tentent de disparaître (...) c'est le signe qu'ils voient leur défaite comme imminente», a-t-il indiqué.

Les forces irakiennes estiment qu'elles auront repris l'intégralité de la partie est de la ville, la deuxième d'Irak, d'ici quelques jours.

Elles devront ensuite s'attaquer à la partie de la ville située à l'ouest du Tigre, où les djihadistes sont fermement implantés.

La coalition a détruit 134 de ces camions piégés avec ses bombardements aériens depuis le début des opérations à Mossoul, mi-octobre, selon le porte-parole.

Les djihadistes en sont réduits à des moyens de fortune pour traverser le fleuve Tigre, les ponts ayant été mis hors d'usage par des bombardements de la coalition.

Ils ont mis des planches à la place des arches manquantes pour faire passer des piétons, utilisent une grue pour déplacer des véhicules d'un pont endommagé ou même construit des sortes de toboggans pour faire glisser colis et marchandises du pont jusqu'au sol, a détaillé l'officier américain.

Selon lui, les djihadistes doivent également faire face à la «résistance intérieure» dès que les forces irakiennes s'approchent. «Quand les forces irakiennes s'approchent vraiment, et sont prêtes à reprendre le terrain», les habitants de Mossoul «se retournent très rapidement contre» les djihadistes, et «aident à les chasser».