Le site antique de Nimroud, en Irak, est méconnaissable, après que le groupe armé État islamique (EI) l'eut détruit et eut laissé ses ruines en proie aux méfaits de voleurs, ont constaté les Nations Unies.

Pour la première fois, un site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO qui a été pillé par le groupe terroriste puis libéré du contrôle de l'EI a pu être visité.

Le site de Nimroud a été envahi par les djihadistes à l'été 2014 et l'EI avait filmé la destruction de son palais Nord-Ouest d'Assurnazirpal II.

Alors que l'offensive pour libérer Mossoul de l'EI se rapprochait des positions du groupe terroriste, cet automne, une autre portion du site antique a été réduite en poussière, soit une structure de 140 pieds de haut qui domine la cité antique.

Des journalistes de l'Associated Press ont pu accompagner l'équipe de l'UNESCO qui visitait Nimroud, mercredi, ainsi qu'une archéologue qui agissait à titre de guide.

La priorité est d'assurer une protection de base aux ruines et aux pièces restantes qui sont présentement laissées à découvert, a indiqué la représentante de l'UNESCO pour l'Irak, Louise Haxthausen.

L'archéologue Layla Salih estime qu'environ 60 pour cent du site équivaut à une perte totale.

Elle s'est néanmoins montrée optimiste face aux piles de décombres, faisant valoir que certaines antiquités pouvaient avoir été tenues relativement à l'abri entre la saleté et les briques.

Nimroud a été libérée de l'EI au début de novembre. Or, le groupe s'est emparé à nouveau d'un autre site patrimonial, au début de la semaine : la cité ancienne de Palmyre, en Syrie.

AFP

Une statue datant de la civilisation assyrienne est photographiée à Nimroud en avril 2013.