Les forces de sécurité irakiennes ont déjoué une attaque du groupe État islamique (EI) contre la ville de Ramadi à l'ouest de Bagdad, ont affirmé samedi des responsables.

L'attaque avortée a conduit à l'arrestation de 11 personnes. Elle intervient après une série d'attentats menés par des djihadistes pour faire diversion à la vaste offensive lancée le 17 octobre par les forces irakiennes pour reprendre à l'EI Mossoul (nord), son dernier grand bastion dans le pays.

Les forces irakiennes « ont arrêté 11 membres de Daech [acronyme en arabe de l'EI] qui planifiaient d'attaquer la ville », a indiqué le capitaine Ahmed al-Doulaimi de la police d'Al-Anbar, province dont Ramadi est le chef-lieu.

Les forces de Bagdad ont repris Ramadi à l'EI et des opérations de déminage et de reconstruction sont en cours, mais très peu d'habitants ont pu retourner chez eux.

Selon Raja al-Issawi, membre du conseil provincial d'Al-Anbar, les 11 personnes arrêtées vendredi ont confessé avoir planifié une attaque sur la ville.

La perte de Mossoul pourrait mettre fin à « l'État » autoproclamé par les djihadistes en Irak mais les analystes s'accordent à dire que le groupe ultraradical pourrait alors activer des cellules dormantes et mener des attaques spectaculaires dans différentes villes.

Le 21 octobre, une attaque-surprise de l'EI à Kirkouk dans le nord de l'Irak a provoqué des affrontements meurtriers entre les jihadistes et les forces de sécurité, faisant au moins 46 morts en trois jours. Les djihadistes ont également attaqué récemment Routba (ouest), où ils avaient exécuté au moins cinq Irakiens.