Alors qu'une grande offensive se prépare pour libérer la ville irakienne de Mossoul du groupe État islamique, des hélicoptères militaires de la base de Valcartier viennent d'être déployés dans la région en appui aux troupes canadiennes et à leurs alliés kurdes, qui font face à un danger accru sur le terrain récemment.

C'est ce qu'a expliqué le commandement canadien lors d'une mise à jour sur la mission en Irak ce midi à Ottawa. Trois hélicoptères Griffon de Valcartier sont déjà arrivés dans la région d'Erbil, au Kurdistan irakien, où les forces spéciales canadiennes poursuivent leur mission d'entraînement et d'assistance aux forces kurdes locales dans leur combat contre l'État islamique (EI). Un quatrième aéronef doit être déployé sous peu. Environ 60 militaires accompagnent les hélicoptères. Ils remplacent un escadron de Griffon ontarien qui était sur place depuis le mois de mai.

Sur le terrain, l'objectif demeure toujours de laisser le combat aux troupes kurdes, a répété le commandement canadien. Mais il est arrivé à plusieurs reprises récemment que les soldats canadiens ouvrent le feu pour riposter lorsque des djihadistes les attaquent, attaquent leurs partenaires locaux ou ciblent des civils irakiens sous leurs yeux.

«La mission a beaucoup changé d'une posture plus défensive à une posture plus offensive», a expliqué le brigadier général Peter Dawe, du Commandement des Forces d'opérations spéciales du Canada.

Les combattants kurdes conseillés par les Canadiens ont participé à plusieurs affrontements récemment et repris environ 200 km carrés de territoire non loin de Mossoul, seconde ville en importance d'Irak conquise par l'EI en 2014.

Avec ce passage à l'offensive des forces irakiennes et la préparation pour l'assaut sur Mossoul, les soldats canadiens se retrouvent plus souvent près du front. «Le risque a augmenté», a répété plusieurs fois le brigadier général Dawe, au sujet du niveau de danger pour les militaires sur le terrain.

Aucun militaire canadien n'a été blessé ces derniers mois en Irak.

Les hélicoptères Griffon sont déployés sur place pour des missions de reconnaissance, pour du transport de personnel et d'équipement, ainsi que pour l'évacuation de blessés du champs de bataille au besoin.

Le Canada se prépare aussi à installer un hôpital de campagne doté de deux salles d'opérations dans la région, afin de traiter les blessés.