Un juge californien a rejeté mercredi la plainte de proches de deux Américains ayant péri dans une attaque en Jordanie, qui accusaient le réseau social Twitter de servir d'outil de propagande à l'organisation État islamique (EI).

Le juge William Orrick a basé son raisonnement sur le fait que Twitter n'était pas auteur des contenus diffusés et que le géant des médias sociaux avait agi en conformité avec la loi.

Le Communications Decency Act (DCA) protège en effet les plateformes en ligne, qui n'ont pas à être tenues responsables des messages postés par leurs utilisateurs.

La plainte avait été déposée devant un tribunal fédéral californien par les familles de deux entrepreneurs travaillant pour le gouvernement. Les deux Américains avaient été tués en fin d'année dernière alors qu'ils oeuvraient dans un centre d'entraînement de policiers tenus par les Etats-Unis à Amman, en Jordanie, selon les documents judiciaires.

Un capitaine de police jordanien étudiant dans ce centre avait abattu les deux hommes et l'EI avait revendiqué plus tard cette attaque affirmant que le policier avait agit en «loup solitaire» pour appuyer la cause des djihadistes, a indiqué le juge.

«Pour aussi horribles que soient ces décès, en vertu du DCA, Twitter ne peut pas être considéré comme un éditeur ou un porte-voix de la rhétorique haineuse de l'EI», a affirmé le juge Orrick dans sa décision.

La plainte accusait notamment Twitter d'avoir fourni «un soutien matériel» au groupe djihadiste.

Le juge a laissé la possibilité aux plaignants de présenter une version amendée de la plainte.