Les forces progouvernementales libyennes ont annoncé avoir pris le contrôle mercredi du campus universitaire à Syrte, resserrant encore l'étau autour du groupe djihadiste État islamique (EI) dans cette ville du nord de la Libye.

Les forces du gouvernement d'union nationale (GNA) sont entrées le 9 juin à Syrte (450 km à l'est de Tripoli) pour en chasser l'EI mais leur offensive a été ralentie par les snipers, les mines et les voitures piégées.

Sous le feu des forces du GNA, les djihadistes ont été contraints mercredi de fuir le campus vers un secteur tout proche situé entre l'université et le complexe des salles de conférences «Ouagadougou», où se trouve le centre de commandement de l'EI.

«Nos forces ont pris le contrôle total (du campus) de l'Université de Syrte et les avions de reconnaissance ont détecté la fuite de groupes de (membres de l'EI) vers le quartier al-Askariya», a indiqué le centre de presse des forces pro-GNA dans un communiqué.

Quelques heures plus tôt, les forces progouvernementales étaient entrées sur le campus universitaire, avaient pris le contrôle des bâtiments et procédé à la fouille du site.

«Au moins 20 cadavres des bandes de Daech (acronyme arabe de l'EI) ont été découverts après les combats d'aujourd'hui», a indiqué le centre de presse.

Lundi, les forces du GNA s'étaient emparées du secteur des «Palais des hôtes», également proche du centre Ouagadougou. Outre le centre de Ouagadougou, l'EI contrôle également l'hôpital adjacent Ibn Sina.

La veille, les forces du gouvernement libyen avaient annoncé le début du «compte à rebours» pour donner l'assaut «final» au bastion de l'EI avec le soutien aérien américain.

Le centre de presse des forces du GNA a en outre indiqué que le commandement des opérations avait perdu le contact avec l'un de ses avions alors qu'il effectuait une sortie mercredi, sans fournir davantage de détails.

L'agence Amaq, un organe de propagande du groupe djihadiste, a affirmé de son côté que les combattants de l'EI avaient abattu «un avion militaire», dont le pilote a été «tué».