Les soldats des forces spéciales travaillant avec leurs partenaires afghans dans la province de Nangahar ont dû abandonner une partie de leur matériel lorsqu'ils se sont faits attaquer par des djihadistes du groupe État islamique, selon le Pentagone mardi.

Le groupe EI a publié ces derniers jours une série de photos qui semblent montrer des équipements dont des balles, des grenades, des chargeurs mais aussi un drapeau américain et une photo d'identité de l'un des soldats.

Selon le Pentagone, les troupes américaines, présentes à un hôpital de campagne, ont été prises pour cible par une offensive des djihadistes.

«En résultat, cet hôpital de campagne a été déplacé vers un endroit plus sûr et lors du mouvement de troupes des équipements ont été laissés sur place», a expliqué un porte-parole du Pentagone, Adam Stump.

«Pour des raisons que l'on comprend aisément, nous n'avons pas mis de vies de soldats en danger pour récupérer ces équipements avant l'opération d'exfiltration de cette zone qui avait déjà été planifiée», a-t-il ajouté.

Le Pentagone a insisté sur le fait qu'aucune position américaine n'a été perdue au cours de cet incident.

L'armée afghane a intensifié ses opérations contre le groupe EI dans la province de Nangahar depuis que les djihadistes ont revendiqué deux attentats à la bombe à Kaboul le mois dernier, qui ont fait 80 morts et 231 blessés.

Cinq soldats américains ont été blessés récemment dans des opérations d'assistance aux Afghans, a encore rapporté le ministère de la Défense américain, mais on ne sait pas si certains d'entre eux auraient été touchés lors de cet incident où ils ont dû abandonner du matériel.

«Pour protéger la vie privée de ceux impliqués nous ne ferons pas de commentaires sur des blessures spécifiques», a repris M. Stump. «Et nous ne commenterons pas non plus les images des équipements perdus».