L'attentat qui a frappé Bagdad début juillet, l'un des plus meurtriers de l'histoire de l'Irak, a fait 323 morts dont les deux tiers doivent encore être identifiés, a indiqué le ministère de la Santé selon un nouveau bilan.

Le 3 juillet, une attaque suicide au minibus piégé, revendiquée par le groupe djihadiste État islamique (EI), avait secoué le quartier majoritairement chiite et animé de Karrada, dans le centre de la capitale, détruisant des bâtiments et provoquant d'énormes incendies peu avant la fin du ramadan.

Le ministère de la Santé avait alors fait état d'un bilan de 292 morts.

Lors d'une conférence de presse, la ministre de la Santé Adila Hamoud a affirmé qu'il s'élevait désormais à 323 morts.

«Cent-quinze martyrs ont été identifiés par leurs familles juste après l'explosion», a-t-elle dit.

Mais l'identification de 208 autres victimes, dont les corps ont été brûlés, n'a pas pu être réalisée et nécessite des analyses ADN, a-t-elle ajouté.

L'attentat a provoqué la colère des Irakiens face aux délais d'identification et à l'incapacité du gouvernement à protéger les populations civiles.

L'EI s'est emparé en 2014 de larges pans du territoire irakien, mais a depuis perdu du terrain au profit des forces gouvernementales, soutenues par les frappes de la coalition internationale sous commandement américain.

Malgré ses revers, le groupe ultraradical sunnite a continué à commettre des attentats sanglants visant notamment la communauté chiite, majoritaire en Irak, qu'il considère comme hérétique.