Le directeur du FBI James Comey a prévenu jeudi qu'il y aurait une « diaspora terroriste » après la défaite du groupe État islamique en Irak et en Syrie, envisageant une hausse des attaques extrémistes.

« Nous savons tous qu'il y aura une diaspora terroriste (...) quand les forces militaires auront écrasé le "califat" » proclamé par le groupe État islamique en Irak et en Syrie, a indiqué le directeur du FBI devant une commission du Congrès.

« Les milliers de combattants » du groupe « iront quelque part, et notre job est de les repérer et de les arrêter avant qu'ils ne viennent aux États-Unis pour s'attaquer à des gens innocents », a-t-il ajouté devant la commission pour la sécurité intérieure de la chambre des représentants.

La défaite de l'EI en Irak et en Syrie rendra le groupe extrémiste « prêt à tout pour démontrer qu'il garde sa vitalité, et cela prendra probablement la forme de plus d'attaques asymétriques, de plus d'efforts terroristes », a-t-il dit.

Mi-juin, le directeur de la CIA John Brennan avait estimé qu'il restait environ « 18 000 à 22 000 » combattants de l'EI en Irak et Syrie.

Le groupe État islamique est en recul sur le terrain en particulier en Irak où il a perdu la ville sunnite de Fallouja et vient de reconquérir une importante base aérienne à Qayyarah, à une soixantaine de kilomètres de la ville de Mossoul, le principal fief djihadiste du pays.

Mais cela ne l'a pas empêché de conduire des attaques terroristes meurtrières à Bagdad et dans le monde.

Les revers militaires de l'EI sur le terrain en Irak et en Syrie l'affaiblissent, a expliqué jeudi devant la commission parlementaire le directeur du centre antiterroriste américain, Nicolas Rasmussen.

« Mais cela peut prendre du temps » avant que cela ne se traduise par une réduction de ses attaques terroristes, a-t-il dit.

Le directeur de la CIA John Brennan a estimé mercredi que les trois attentats-suicides la semaine dernière en Arabie saoudite « portaient la marque de l'EI ».