Six suspects, tous étrangers, soupçonnés d'appartenir à l'organisation État islamique (EI), ont été arrêtés en lien avec l'attentat à l'aéroport Atatürk d'Istanbul, a annoncé vendredi l'agence de presse Dogan.

Trente suspects, dont au moins une dizaine de Russes, ont déjà été inculpés d'« appartenance à une organisation terroriste armée » et écroués en Turquie après le triple-attentat mené par des kamikazes le 28 juin dans l'un des plus grands aéroports d'Europe.

L'agence Dogan n'a pas précisé la nationalité des six étrangers arrêtés en lien avec l'attentat qui a fait 47 morts, selon un dernier bilan fourni par le ministre turc des Transports Ahmet Arslan.

Elle a indiqué que les six suspects avaient été arrêtés lors d'un raid jeudi de la police à Basaksehir, un quartier situé dans le grand ouest d'Istanbul, et devaient être présentés à un juge vendredi soir.

L'attentat n'a pas été revendiqué, mais il « a été réalisé dans le cadre des opérations de Daech (l'EI) et porte la marque de ses méthodes », avait déclaré mardi à la presse le président turc, Recep Tayyip Erdogan.

« Il s'agit de personnes du Daghestan, du Kirghizistan et du Tadjikistan », avait dit le chef de l'État turc au sujet des suspects étrangers arrêtés.

Les autorités ont affirmé que les trois kamikazes étaient un Russe, un Ouzbek et un Kirghiz.

Des médias turcs ont identifié un Tchétchène du nom d'Akhmed Tchataïev comme étant le cerveau de l'attentat de l'aéroport. Il serait le chef de l'EI à Istanbul, selon le quotidien Hürriyet.

Les mesures de sécurité ont été renforcées dans l'aéroport, le métro et le tunnel sous le Bosphore d'Istanbul, après ce quatrième attentat - et le plus meurtrier - dans la plus grande métropole de Turquie qui connaît une chute des arrivées de touristes en pleine saison estivale.

La Turquie a été visée depuis l'été 2015 par une série d'attentats meurtriers attribués soit à l'EI soit aux rebelles kurdes.