L'administration américaine espère avoir achevé la campagne militaire contre le groupe État islamique avant la fin de l'été 2017, selon un haut responsable.

Au début de l'intervention internationale en août 2014 en Irak, elle avait affiché un objectif de 3 ans pour en finir avec le groupe djihadiste. L'opération a été étendue à la Syrie quelques semaines plus tard.

Mais «je veux que la campagne aille beaucoup plus vite que cela», a déclaré mardi devant une Commission du Sénat américain Brett McGurk, envoyé spécial du président Obama auprès de la coalition anti-djihadiste.

Le diplomate américain a notamment expliqué qu'il s'était rendu en Irak la semaine dernière pour discuter avec le gouvernement irakien de l'offensive sur Mossoul, la deuxième ville du pays qui est le grand objectif désormais de la coalition.

«Nous ne voulons pas afficher d'échéances» pour reprendre la ville mais «nous voulons y arriver le plus tôt possible», a-t-il déclaré devant la Commission des Affaires étrangères du Sénat.

Les forces irakiennes viennent de reconquérir la ville de Fallouja, à l'ouest de Bagdad, et se rapprochent de Mossoul vers le nord.

«Le territoire de l'EI se réduit», a indiqué M. McGurk, soulignant que les djihadistes ont perdu en dix-huit mois «50% du territoire» qu'ils avaient conquis en Irak et «20%» en Syrie.

Le diplomate a aussi souligné que la coalition éliminait des responsables djihadistes au rythme de «un tous les trois jours».

Les États-Unis et la coalition d'environ 65 pays qu'ils dirigent ont intensifié à l'automne la pression contre le groupe État islamique.

Washington a envoyé des forces spéciales et des conseillers militaires supplémentaires, portant le contingent américain en Irak à plus de 4000 hommes.

Les Américains ont aussi récemment engagé des hélicoptères Apache pour la première fois dans les combats, en appui de l'armée irakienne.

En Syrie, les États-Unis ont aussi relancé cette année le programme d'entrainement de combattants syriens qu'ils avaient suspendu en octobre du fait de résultats calamiteux.

Au lieu de chercher à former des unités entières, les militaires américains forment désormais des individus, qui sont ensuite renvoyés dans leurs unités en Syrie avec mission de partager leur savoir, notamment pour guider les frappes aériennes de la coalition.

Selon des responsables du Pentagone, quelques dizaines de combattants - «moins d'une centaine» - ont déjà été formés ainsi.

«Nous avons un système qui est désormais très bien structuré», s'est félicité mardi Brett McGurk.