Des extrémistes ont attaqué un marché en plein air de l'est de la capitale irakienne, dimanche, tuant au moins 59 personnes en plus de faire près de 100 blessés, selon les autorités.

Une bombe a explosé dans le marché bondé de Mredi, dans la vaste banlieue chiite de Sadr City, a déclaré un responsable de la police. Quelques minutes plus tard, un kamikaze a activé sa charge explosive parmi la foule qui s'était rassemblée autour du lieu de la première explosion, a-t-il ajouté.

Un porte-parole du ministère de l'Intérieur, Sad Main, a affirmé que ce double attentat avait fait 38 morts et 62 blessés.

Plusieurs responsables médicaux ont toutefois revu le bilan à la hausse, parlant de 59 morts et 95 blessés. Tous les responsables ont réclamé l'anonymat parce qu'ils n'étaient pas autorisés à transmettre des informations publiquement.

Dans la ville de Mahmoudiya, à environ 30 kilomètres au sud de Bagdad, trois passants ont été tués et dix autres ont été blessés dans l'explosion d'une bombe, d'après un autre responsable de la police. Quatre personnes ont également péri dans une autre attaque à la bombe dans le quartier de Dora, dans le sud de la capitale, a-t-il ajouté.

Le groupe armé État islamique a revendiqué la responsabilité de l'attentat à Sadr City par l'entremise de son agence de presse Aamaq. Le groupe extrémiste contrôle de vastes pans du nord et de l'ouest de l'Irak et cible régulièrement les forces gouvernementales, les civils et particulièrement les chiites, qu'il considère comme des hérétiques.

Ces attaques se sont produites quelques heures après que les forces irakiennes eurent repoussé une attaque du groupe État islamique dans le quartier d'Abou Ghraïb, à l'ouest de Bagdad, selon les autorités. Trois kamikazes au volant de véhicules piégés et des hommes armés ont attaqué une base des forces de sécurité, tuant au moins 12 membres des forces et en blessant 35 autres, ont affirmé deux policiers.

Le commandant des opérations à l'ouest de Bagdad, le major-général Saad Harbiya, a affirmé qu'un couvre-feu avait été imposé dans le secteur et que la situation était «sous contrôle».