Le premier ministre irakien Haider al-Abadi est sur la même longueur d'onde que la coalition sur la campagne contre le groupe État islamique et l'objectif de reprendre Mossoul, a déclaré vendredi à Davos le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter.

«Sa perception du plan de bataille» contre les djihadistes «est la même que celle dont j'ai discutée plus tôt cette semaine à Paris», a déclaré M. Carter à des journalistes, après sa rencontre avec Haider al-Abadi à l'occasion du Forum économique mondial. Il faisait référence à la réunion de mercredi des principaux pays de la coalition contre l'EI à Paris qui a entériné l'objectif de se concentrer maintenant en Irak sur la reprise de Mossoul, la deuxième ville irakienne prise par les djihadistes en juin 2014.

Le plan prévoit de reprendre Mossoul par un double mouvement, les forces régulières irakiennes menant l'assaut depuis le sud, tandis que les forces kurdes irakiennes attaquent depuis le nord, a expliqué M. Carter.

«C'est un concept entendu, tant à Bagdad qu'à Erbil», la capitale du Kurdistan irakien, a souligné M. Carter.

«L'élan né de la victoire» des troupes irakiennes à Ramadi «a accru le soutien dont M. Abadi et le gouvernement irakien bénéficient», a encore estimé M. Carter.

Cela crée pour le gouvernement irakien «des opportunités d'en faire plus», au fur et à mesure que la coalition elle-même augmente son effort militaire, comme approuvé à Paris, a-t-il estimé.

La stratégie réaffirmée lors de la réunion de Paris prévoit de détruire les «centres de pouvoir» de l'EI à Mossoul et à Raqa, en Syrie.

Les États-Unis ont appelé les pays de la coalition à renforcer les moyens engagés contre le groupe État islamique, qu'il s'agisse d'avions, de forces spéciales, de formateurs, de capacités de renseignement ou de transport, ou encore d'armes et d'équipement.

La prise de Mossoul est dans les objectifs des Américains depuis le début de la campagne contre le groupe État islamique. Mais l'objectif d'une reprise de la ville dès le printemps dernier initialement affiché avait dû être repoussé, devant l'état d'impréparation de l'armée irakienne.