La lutte contre le groupe armé État islamique (EI) en Irak et en Syrie s'intensifiera, a déclaré samedi le secrétaire américain de la Défense, Ashton Carter, en visite sur des navires américains et français dans le golfe Persique pour rencontrer des commandants des forces navales.

M. Carter a visité le Charles-de-Gaulle, d'où devraient prochainement décoller des avions qui combattront l'EI. Le porte-avions effectuait déjà de 10 à 15 missions quotidiennement durant une dizaine de jours dans la mer Méditerranée, avant de se déplacer jusque dans le golfe Persique. Le commandant Lionel Delort a affirmé que les avions allaient commencer à décoller pour effectuer des frappes en Irak et en Syrie « dans les prochaines heures ou les prochains jours ».

Il s'est aussi adressé à des soldats américains sur le USS Kearsarge, un navire d'assaut amphibie qui soutient les missions de la coalition militaire en Irak et en Syrie.

Sa visite des navires conclut une semaine de voyage dans la région, qui comprenait des arrêts en Irak, en Turquie et en Afghanistan.

Ce voyage avait pour but de discuter de la nécessité d'intensifier la lutte contre l'EI. Au fil de la semaine, il a rencontré des dirigeants étrangers et leurs commandants militaires pour explorer de nouvelles avenues.

Aux journalistes qui voyageaient avec lui, le secrétaire de la Défense a rapporté avoir identifié un certain nombre de mesures supplémentaires à prendre, dont des frappes aériennes, le déploiement de forces d'opérations spéciales et le développement de missions pour entraîner et équiper les forces syriennes et irakiennes. « Il y aura plus à venir », a-t-il dit.

Sa visite à bord du Charles-de-Gaulle souligne la participation accrue de la France à la lutte contre les djihadistes depuis les attentats meurtriers du 13 novembre qui ont fait 130 morts. L'EI en a revendiqué la responsabilité.

« Nous sommes complètement au diapason avec la France sur la mission pour défaire l'EI, a déclaré M. Carter à bord du porte-avions français. La volonté de la France d'en faire plus, comme nous en faisons davantage, tant dans les airs qu'au sol et ici sur mer... J'ai été ravi de voir tout cela en action à bord du Charles-de-Gaulle. »