«Il n'y a pas actuellement de menace spécifique, crédible» du groupe djihadiste État islamique visant les États-Unis, a déclaré mardi soir le Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, à l'issue d'une réunion avec le président américain Barack Obama.

Le président américain, qui avait affiché quelques heures auparavant son unité avec son homologue français François Hollande dans la lutte contre le groupe EI, a souligné que «la destruction» de l'organisation djihadiste «continuerait à exiger une coordination et une coopération parmi un large éventail de partenaires mondiaux».

Barack Obama et François Hollande ont notamment appelé la Russie à cibler en Syrie les positions djihadistes.

Le président américain a enjoint son équipe de sécurité nationale de «continuer à intensifier les efforts en cours pour affaiblir et détruire l'EI, y compris en travaillant avec nos partenaires pour accroître notre coopération militaire (...)».

Le Conseil de sécurité nationale a informé pour sa part Barack Obama des «manières d'améliorer (la) coopération en matière de sécurité et de renseignement avec (les) partenaires» des États-Unis, suite aux discussions du G20 en Turquie, selon la Maison-Blanche.

Les États-Unis avaient lancé lundi une alerte mondiale sur les risques de voyager pour leurs ressortissants partout sur le globe, en raison d'une hausse des «menaces terroristes».

Le département d'État avait invoqué dans un communiqué «des informations actuelles laissant penser que l'EI, Al-Qaïda, Boko Haram et d'autres groupes terroristes continuent de planifier des attaques terroristes dans de multiples régions», et cité de récents attentats perpétrés cette année «en France, au Nigeria, au Danemark, en Turquie et au Mali».

Depuis la Malaisie dimanche, Barack Obama avait appelé la planète à rester forte face aux menaces djihadistes, demandant aux gens de ne pas céder à la panique et à leurs dirigeants de se rendre comme lui à la conférence de l'ONU sur le climat à Paris, frappée le 13 novembre par des attentats meurtriers.

Le directeur du FBI avait quant à lui estimé jeudi qu'il n'y avait pas de menace précise aux États-Unis concernant un éventuel attentat du type de celui qui a endeuillé Paris et il a minimisé la portée de vidéos de propagande du groupe EI.