Il est «hautement probable» qu'un membre ou sympathisant du groupe djihadiste État islamique ait placé une bombe dans l'Airbus russe qui s'est disloqué au-dessus du Sinaï en Égypte, a reconnu lundi le chef de la diplomatie britannique Philip Hammond.

«Il est plus probable qu'il y ait eu un engin explosif à bord de l'avion que le contraire», a déclaré M. Hammond sur la télévision CNN alors qu'il est en visite à Washington pour rencontrer son homologue américain John Kerry.

«Il y a une forte probabilité que l'EI soit impliqué», a ajouté le ministre britannique.

Le premier ministre russe Dmitri Medvedev a admis plus tôt lundi la possibilité qu'un «acte terroriste» ait été à l'origine de l'écrasement le 31 octobre de l'Airbus russe en Égypte alors que plusieurs pays et experts évoquent depuis plusieurs jours la thèse de l'attentat.

La branche égyptienne du groupe djihadiste EI avait assuré être responsable de l'écrasement de l'appareil dans le désert du Sinaï, qui a coûté la vie aux 224 passagers et membres de l'équipage, presque tous des Russes.

Plusieurs pays, dont le Royaume-Uni et les États-Unis, avaient déjà évoqué la piste d'une bombe à bord de l'Airbus de la compagnie russe Metrojet, qui devait rallier Saint-Pétersbourg, en Russie, au départ de Charm el-Cheikh, en Égypte.

«Cela ne veut pas dire qu'il s'agissait d'une attaque dirigée depuis le quartier général de l'EI en Syrie», a toutefois expliqué M. Hammond.

«Cela a pu être le fait d'un individu inspiré par l'EI, qui s'est auto-radicalisé en regardant la propagande de l'EI et en agissant en son nom sans que cela soit dirigé» par l'organisation ultraradicale, a encore argumenté le chef de la diplomatie britannique sur CNN.

Londres avait été le premier pays la semaine dernière à évoquer la piste d'un attentat à la bombe qui aurait causé l'écrasement de l'avion de ligne russe.