Une offensive terrestre conduite par 3500 combattants kurdes a permis la reprise mercredi de plusieurs villages à l'ouest de la ville de Kirkouk jusque là aux mains du groupe djihadiste État islamique (EI), ont indiqué des responsables.

Appuyée par les avions de la coalition internationale conduite par les États-Unis, cette quatrième opération du genre dans la zone de Kirkouk a fait 16 morts et au moins 32 blessés dans les rangs des combattants kurdes, selon un général peshmerga qui a requis l'anonymat.

Selon lui, les combattants ont été tués par les explosifs que les djihadistes ont l'habitude de planter pour ralentir la progression de leur adversaire.

«Nous n'avons perdu personne dans des affrontements (directs) car les djihadistes de l'EI nous fuyaient au moment où nous gagnons du terrain», poursuit-il.

«L'offensive a été lancée à partir de trois fronts à l'ouest de Kirkouk avec environ 3500 peshmerga», a indiqué le conseil de sécurité du Kurdistan irakien dans un communiqué.

Elle a débuté à l'aube et a permis une percée de 140 kms carrés, selon cette même source.

Les objectifs de l'opération étaient de resserrer l'étau sur Hawija, bastion de l'EI situé à environ 230 kilomètres au nord de Bagdad, et de protéger ainsi la région kurde autonome de futures attaques de l'EI.

Au moins 40 djihadistes de l'EI ont été tués durant l'opération, selon le communiqué du conseil de sécurité du Kurdistan, un bilan que l'AFP n'était pas en mesure de vérifier.

Selon Jaafar Cheikh Mustafa, commandant des forces kurdes à Kirkouk, 12 villages ont été repris.

«Les avions de la coalition ont effectué plus de 50 frappes en soutien à cette opération», a indiqué l'armée américaine dans un communiqué.

«Les raids aériens contre des positions de l'EI ont commencé plusieurs jours avant l'opération terrestre pour donner des conditions favorables aux peshmerga», selon le communiqué qui rappelle que les forces kurdes ont mené trois opérations réussies contre l'EI ces quatre dernières semaines leur permettant de reprendre plus de 400 kms carrés sous leur contrôle.

Si ces territoires ne font pas partie du Kurdistan irakien, ils sont depuis longtemps revendiqués par les kurdes.

Lorsque l'EI a entrepris son offensive fulgurante en Irak en 2014, les forces kurdes ont mis la main sur les positions perdues par l'armée irakienne, agrandissant leur territoire d'environ de 40%.