Les forces syriennes ont repris lundi du terrain face aux jihadistes du groupe État islamique (EI) à Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, où de violents combats se poursuivaient, selon une ONG.

Les troupes du régime de Bachar al-Assad se sont emparées de plusieurs positions dans le quartier Al-Nachwa dans le sud de la ville, où étaient entrés jeudi dernier les jihadistes, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Mais, a ajouté l'OSDH, les affrontements se poursuivent dans les environs avec «des bombardements réciproques et des raids».

Une source de sécurité à Damas a confirmé la poursuite des combats. «L'armée traque Daech (un acronyme en arabe de l'EI) où qu'il se trouve. Daech est présent principalement dans le quartier d'al-Nachwa. Il a essayé d'avancer vers d'autres secteurs, mais l'armée l'a repoussé».

Le groupe EI a pris jeudi dernier deux quartiers de Hassaké à l'armée. Depuis, les combats s'y poursuivent, faisant fuir 120.000 personnes selon l'ONU. La ville comptait avant le conflit 300.000 habitants.

Hassaké est partagée entre les forces du régime et les combattants kurdes qui défendent les zones sous leur contrôle, en majorité dans le nord et le nord-ouest de Hassaké.

L'Observatoire a affirmé que le l'EI avait bombardé plusieurs quartiers tenus par les forces kurdes. Mais il ne disposait pas d'un bilan de victimes.

Dimanche, douze membres des forces gouvernementales ont été tués par l'explosion de trois voitures piégées de l'EI à Hassaké, a indiqué l'OSDH. Neuf jihadistes ont été tués dans les combats.

L'EI contrôle, selon cette ONG, près de 50% du territoire syrien depuis qu'il a émergé en 2013 dans le conflit déclenché en mars 2011 par la répression par le régime d'un mouvement de contestation populaire, selon une ONG.

Ailleurs dans le pays ravagé par la guerre, dans la ville d'Idleb (nord-ouest), des membres du groupe rebelle islamiste Jund al-Aqsa ont exécuté la semaine dernière trois juges, selon l'OSDH.

«Ils les accusaient d'avoir servi dans les tribunaux du régime, de n'avoir pas jugé selon la loi de Dieu, mais selon celle de Bachar et ses partisans», a précisé l'ONG.

Jund al-Aqsa est une composante islamiste de «l'Armée de la Conquête», une coalition dirigée par les jihadistes du Front al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda.

Cette coalition s'est emparée d'Idleb le 28 mars en chassant les forces du régime.