Le Pentagone envisage l'installation de nouvelles bases en Irak pour rapprocher ses conseillers militaires des lignes de front avec le groupe Etat islamique (EI), selon ses responsables.

Selon le porte-parole du Pentagone, le colonel Steve Warren, la nouvelle base d'Al-Taqadoum (province d'Al-Anbar) annoncée mardi qui comptera 450 militaires américains pourrait être la première d'une série de nouvelles bases américaines en Irak.

«Ce que nous faisons à Al-Taqadoum est quelque chose que nous envisageons de faire ailleurs», a-t-il déclaré.

La Maison-Blanche a toutefois immédiatement souligné que rien n'était encore décidé. «Il n'y a pas de plans immédiats» pour de nouvelles bases, a souligné le porte-parole de la Maison-Blanche Josh Earnest.

Trois semaines après la chute de Ramadi, désormais aux mains des djihadistes de l'EI qui contrôlent de vastes pans de territoire en Irak, Barack Obama a annoncé mercredi un renforcement prudent du dispositif américain sur place.

Les États-Unis vont envoyer 450 soldats supplémentaires (ils étaient environ 3100 jusqu'à présent), pour soutenir la 8e division irakienne, avec en ligne de mire notamment la reconquête de Ramadi.

Le détachement sera stationné sur un nouveau site, la base aérienne d'Al-Taqadoum, et comprendra moins d'une centaine de conseillers militaires, le reste étant du personnel de soutien.

Le chef d'état-major interarmées américain, le général Dempsey, a également évoqué la possibilité de nouveaux sites d'implantation américaine après Al-Taqadoum, au fur et à mesure de la reconquête du pays par l'armée irakienne, selon un article du site d'information officiel du Pentagone.

Au fur et à mesure que les troupes irakiennes avanceront et s'éloigneront des bases déjà existantes, il peut être nécessaire d'en établir de nouvelles dans le cadre d'une stratégie du «nénuphar», a-t-il estimé en substance.

«Nous regardons tout le temps si d'autres sites pourraient être nécessaires», a-t-il expliqué. «Je pourrais en voir un dans le couloir Bagdad-Tikrit-Kirkouk vers Mossoul», la grande ville du nord de l'Irak, a-t-il indiqué.