Des djihadistes du groupe État islamiste (EI) ont lancé samedi en Irak une attaque suicide contre la raffinerie de Biaji, la plus grande du pays, a indiqué un responsable militaire, précisant que l'armée avait gardé le contrôle du site.

«Aujourd'hui Daesh [l'acronyme arabe pour EI] a lancé une attaque contre la raffinerie de pétrole de Baiji», a déclaré un général de la province de Salaheddin, où se trouve le site, à 200 kilomètres au nord de Bagdad.

«Trois kamikazes ont pu atteindre l'entrée de la raffinerie. Deux ont été tués, mais un troisième a réussi à se faire exploser», a-t-il raconté.

Il a ajouté que les forces irakiennes protégeant la raffinerie avaient repris le contrôle des entrées et que l'ensemble du site restait sous le contrôle du gouvernement.

Au total 20 djihadistes ont été tués, a-t-il ajouté, un chiffre qui n'a pas pu être vérifié.

Le groupe EI a publié des photos montrant ses convois de véhicules blindés Humvees attaquant le périmètre de la raffinerie, et des combattants djihadistes apparemment à l'intérieur du site.

«Daesh tente de faire croire qu'ils sont partout mais en fait ils sont défaits et ne peuvent plus avancer», a déclaré le responsable de l'armée irakienne.

Le site de la raffinerie a été le théâtre de violentes batailles depuis que l'État islamique a pris le contrôle de pans entiers de l'Irak et de la Syrie en 2014.

La raffinerie, l'une des plus importantes du pays, produisait autrefois 300 000 barils par jour, fournissant 50 % de la demande locale.

Elle est devenue la cible d'attaques répétées des djihadistes.

Le responsable militaire a estimé que les combats de samedi étaient «les plus violents depuis que nous avons brisé le siège [de l'EI] il y a quelques mois».

La raffinerie a été assiégée pendant plusieurs mois par les djihadistes.

Une opération de l'armée irakienne, soutenu par des frappes aériennes de la coalition menée par les États-Unis, a finalement réussi à briser le siège en octobre lors de la reprise de la ville de Baïji, juste au sud de la raffinerie.