Les États-Unis et leurs partenaires vaincront l'organisation de l'État islamique (EI), mais le combat sera long, devait souligner mardi soir le président américain Barack Obama selon des extraits de son discours sur l'état de l'Union devant le Congrès.

Lors de ce rendez-vous annuel devant les deux chambres réunies du Congrès américain, le président Obama doit également demander formellement aux parlementaires leur feu vert pour une intervention militaire contre le groupe EI, une guerre que Washington mène déjà depuis des mois en Irak et en Syrie.

«Cet effort prendra du temps. Il faudra se fixer sur ce point de mire. Mais nous réussirons», devait déclarer le président des États-Unis, pays qui pilote une coalition internationale d'une soixantaine de pays engagés notamment dans des frappes aériennes contre l'organisation islamiste armée EI, laquelle contrôle des pans de territoires en Syrie et en Irak.

Dans ces deux pays «le leadership américain, notamment notre puissance militaire, est en train de stopper l'avance de l'EI», devrait encore réaffirmer le président Obama, selon des extraits de son discours rendus publics par la Maison-Blanche.

Et «au lieu d'être happé dans une nouvelle guerre au sol au Moyen-Orient, nous conduisons une large coalition, comprenant des pays arabes, pour amoindrir et, au bout du compte, détruire ce groupe terroriste», va une nouvelle fois répéter M. Obama, qui a exclu de renvoyer des troupes au sol dans un nouveau conflit régional, après les retraits militaires d'Irak et d'Afghanistan.

«Ce soir, j'appelle le Congrès à montrer au monde que nous sommes unis dans cette mission, en adoptant une résolution qui autorise l'usage de la force contre l'EI», doit conclure le président des États-Unis.

À l'heure actuelle, Washington mène son action armée en Syrie et en Irak sur la base de textes adoptés sous le président George W. Bush, juste après le 11 septembre 2001 pour l'intervention en Afghanistan et peu avant l'invasion de l'Irak en mars 2003.