Le groupe État islamique (EI) a affirmé dimanche que l'attaque suicide ayant tué un général de police vendredi près de Baïji, au nord de Bagdad, avait été notamment perpétrée par un combattant britannique.

L'EI a assuré dans un communiqué en ligne qu'«Abou Soumayyah al-Britani» avait fait exploser un camion chargé de huit tonnes d'explosifs, tuant le général Failsal al-Zamili. Il a fait état de deux autres kamikazes originaires de Turquie et du Turkménistan.

Une vidéo diffusée plus tôt cette année mettait en scène un djihadiste britannique, se présentant Abou Soumayyah al-Britani, mais il n'était pas clair dans l'immédiat s'il est le kamikaze de vendredi.

«Pour nous, être ici c'est la liberté (...) Je peux marcher avec une kalachnikov si je le veux», affirmait l'homme, en soulignant que les combats étaient «mieux» que le jeu vidéo Call of Duty. «Vous pouvez voir tout se passe devant vous, c'est réel».

Quelque 15 000 djihadistes étrangers provenant de 80 pays se sont rendus ces dernières années en Syrie et en Irak pour combattre dans les rangs de groupes comme l'EI, a indiqué fin octobre l'ONU. Les pays d'origine craignent qu'à leur retour ces djihadistes commettent des attentats sur leur sol.

Les forces gouvernementales contrôlaient vendredi «plus de 70 %» de Baïji, dont s'était emparé l'EI en juin, selon un responsable militaire. Sa prise pourrait permettre de sécuriser la principale raffinerie du pays, située non loin de là et où les forces de sécurité résistent depuis des mois aux assauts des djihadistes.