La police fédérale américaine est à la recherche d'informations sur un djihadiste qui s'exprime en anglais avec un accent nord-américain dans un récent film de propagande du groupe État islamique où il apparaît le visage dissimulé derrière une cagoule.

L'homme en tenue de camouflage, pistolet à la main, joue le narrateur dans cette vidéo de 55 minutes intitulée Flames of War alors qu'en premier plan des prisonniers sont en train de creuser leur propre tombe.

«Dans cette vidéo, un homme dont le visage est masqué passe sans problème de l'arabe à l'anglais pour louer l'EI avec l'objectif d'attirer un auditoire occidental», explique le FBI dans son appel à témoin, captures d'écran montrant l'homme à l'appui.

«En diffusant ces photos, le FBI espère que quelqu'un reconnaîtra cet homme par sa voix ou son apparence», ajoute le communiqué du FBI qui laisse un numéro de téléphone et une adresse internet où laisser des informations.

«Il n'y a pas de doute que quelqu'un s'exprime avec un accent nord-américain sur cette vidéo, il s'agit de l'une de nos grandes préoccupations à présent», avait déclaré il y a quelques jours le directeur du FBI, James Comey.

Une douzaine de ressortissants américains, selon lui, combattent actuellement avec les organisations terroristes, quelles qu'elles soient. Au total, une centaine ont cherché à les rejoindre, y sont parvenus et sont rentrés sur le sol américain ou se trouvent toujours en Syrie.

Le FBI avait annoncé que l'assassin des journalistes américains James Foley et Steven Sotloff et du Britannique David Cawthorne Haines, tous trois exécutés par décapitation sur revendication de l'EI, avait été identifié. Ce dernier qui apparaissait cagoulé dans trois vidéos diffusées par le groupe EI proférait, avec un accent britannique, des menaces à l'adresse de Barack Obama s'il poursuivait les frappes américaines contre l'EI.

Samedi, les autorités américaines ont arrêté un jeune homme de 19 ans à l'aéroport O'Hare de Chicago l'accusant de chercher à se rendre au Moyen-Orient pour rejoindre les rangs de l'EI.

Mohammed Hamzah Khan a été inculpé de tentative de soutien matériel à une organisation terroriste, selon le ministère de la justice.