Le Royaume-Uni, le Danemark et la Belgique sont venus vendredi grossir les rangs de la coalition internationale pour participer, sous la houlette des États-Unis, aux raids aériens en Irak contre les positions du groupe extrémiste sunnite État islamique (EI).

À Londres, une très large majorité des députés a voté en faveur d'une motion déposée par le premier ministre David Cameron qui a appelé à «détruire [...] un réseau de la mort».

Le texte autorise le «recours aux frappes aériennes» en Irak et stipule que Londres «ne déploiera aucun soldat britannique dans les zones de combat».

Avec ce feu vert, l'entrée en action des six chasseurs-bombardiers britanniques Tornado basés à Chypre pourrait intervenir rapidement. Mais «pas ce soir [vendredi]», a toutefois précisé le ministre de la Défense Michael Fallon.

«Nous devons choisir nos cibles en collaboration avec les Américains et en accord avec l'effort international mené en Irak», a-t-il dit.

En Belgique, le Parlement a également donné son feu vert à une intervention, en Irak uniquement là aussi, et six avions de combat F-16 ont quitté le pays en direction de la Jordanie. Les avions belges pourront intervenir «dès demain» [samedi], a dit le ministre de la Défense Pieter De Crem.

Enfin, le Danemark a annoncé vendredi le déploiement de sept F-16 en Irak pour participer à l'offensive.

Seule la France était présente jusqu'à présent pour mener des frappes en Irak au côté des États-Unis, qui, en Syrie, sont aidés par cinq alliés arabes  -Jordanie, Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Qatar, Bahreïn.

L'EI visé au portefeuille

Des raids ont d'ailleurs été menés pour le troisième jour consécutif en Syrie contre des installations pétrolières tenues par les djihadistes, dans la province de Deir Ezzor (est), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Des raids ont en outre visé vendredi un centre de commandement de l'EI près d'al-Mayadine dans la même province, ainsi que des installations pétrolières et une base des djihadistes dans la province de Hassaka (nord-est), a précisé l'OSDH.

Des militants ont indiqué que le pompage dans six champs pétroliers contrôlés par l'EI dans la province de Deir Ezzor avait été arrêté par peur des frappes.

«Il n'y a plus d'intermédiaires ni de clients allant dans les champs car ils ont peur des frappes», a assuré un militant, Rayan al-Furati, à l'AFP.

Les djihadistes, qui contrôlent plusieurs raffineries en Irak et en Syrie, pays ravagé par une guerre civile depuis trois ans et demi, revendent le pétrole en contrebande à des intermédiaires des pays voisins, tirant selon des experts des bénéfices pouvant aller de 1 à 3 millions de dollars par jour.

Le Pentagone a de son côté confirmé des raids en Syrie qui ont détruit des chars du groupe à Deir Ezzor, ainsi qu'en Irak contre des positions de l'EI dans la région de Kirkouk (nord) et à l'ouest de Bagdad.

Un chef important a également tué vendredi dans une frappe de la coalition alors qu'il se déplaçait en moto dans l'est de la Syrie, selon l'OSDH.

Depuis leur début mardi, les frappes en Syrie ont tué 141 djihadistes, parmi lesquels 129 étrangers dont 84 affiliés à l'EI, selon l'OSDH.

Reprendre le territoire occupé par les djihadistes en Syrie nécessiterait une force composée de 12 000 à 15 000 rebelles, a affirmé le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey.

«Une composante au sol» pour appuyer les frappes aériennes est un aspect important de la stratégie américaine, «et nous pensons que la meilleure manière de développer cela est de s'appuyer sur l'opposition syrienne modérée», a-t-il dit.

Six champs pétroliers de l'EI arrêtés

En Syrie, sur l'autre théâtre d'opérations de la coalition menée par Washington, des raids ont été menés pour le troisième jour consécutif, pour s'attaquer aux installations pétrolières aux mains des djihadistes.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG s'appuyant sur un vaste réseau d'informateurs et de militants, les États-Unis et leurs alliés arabes ont lancé jeudi soir et vendredi matin de nouvelles frappes contre les installations pétrolières prises par l'EI dans la province de Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie.

Des raids ont en outre visé vendredi un centre de commandement de l'EI près d'al-Mayadine dans la même province, ainsi que des installations pétrolières et une base des djihadistes dans la province de Hassaka (nord-est), a précisé l'OSDH.

Des militants ont indiqué que le pompage dans six champs pétroliers contrôlés par l'EI dans la province de Deir Ezzor avait été arrêté par peur des frappes.

«L'extraction dans les champs a été arrêtée temporairement. Il n'y a plus d'intermédiaires ni de clients allant dans les champs, car ils ont peur des frappes», a assuré un militant, Rayan al-Furati, à l'AFP.

Les avions de combat américains, saoudiens et émiratis avaient frappé mercredi, pour la première fois, des raffineries de l'EI en Syrie, avec l'objectif d'assécher l'une de ses principales sources de revenus.

Les djihadistes, qui contrôlent plusieurs raffineries en Irak et en Syrie, pays ravagé par une guerre civile depuis trois ans et demi, revendent le pétrole en contrebande à des intermédiaires des pays voisins, tirant selon des experts des bénéfices pouvant aller de 1 à 3 millions de dollars par jour.

Le Pentagone a de son côté confirmé des raids en Syrie qui ont détruit des chars du groupe à Deir Ezzor, ainsi qu'en Irak contre des positions de l'EI dans la région de Kirkouk (nord) et à l'ouest de Bagdad.

Depuis leur début mardi, les frappes en Syrie ont tué 141 djihadistes, parmi lesquels 129 étrangers dont 84 affiliés à l'EI, selon l'OSDH.