Un Américain capturé en Syrie il y a près de deux ans par un groupe lié à al-Qaïda a été libéré, a indiqué l'administration Obama, dimanche, quelques jours après l'exécution d'un journaliste américain enlevé dans ce pays alors qu'il y couvrait la guerre civile.

Les États-Unis ont indiqué qu'il s'agissait de Peter Theo Curtis, originaire de l'État du Massachusetts, qui écrivait sous le pseudonyme de Theo Padnos.

La conseillère en sécurité nationale de la Maison-Blanche Susan Rice a indiqué que le ressortissant était en sécurité et qu'il avait quitté la Syrie. Le secrétaire d'État John Kerry a révélé que Curtis était détenu par le Front Al-Nosra, un groupe affilié à al-Qaïda en Syrie.

Un responsable de l'administration a affirmé que Curtis a été remis à des Casques bleus dans le plateau du Golan, une région située au nord-est d'Israël et qu'il avait été remis aux autorités américaines après avoir subi un examen médical. La source a parlé sous le couvert de l'anonymat puisqu'elle n'avait pas le droit de discuter de la libération publiquement.

On ne sait pas ce qui a mené à la libération de Curtis ou si les demandes des ravisseurs ont été satisfaites.

Dans une vidéo obtenue par l'Associated Press datée du 18 juillet 2014, Curtis apparaît les jambes croisées et les mains attachées et semble lire un texte sur une feuille placée devant lui sur le plancher. S'adressant aux gouvernements américain et européen, il demande d'entrer en contact avec un intermédiaire avant qu'il ne soit trop tard.

«Ils me donnent trois jours à vivre, dit-il alors qu'un homme tenant un fusil d'assaut se tient à ses côtés. Si vous ne faites rien, je suis fait. Je suis mort. Ils vont me tuer. Trois jours. Vous avez eu 20 jours et vous n'avez rien fait.»

La famille de Curtis croit qu'il a été enlevé en octobre 2012, peu après avoir franchi la frontière syrienne.

«Mon coeur est reconnaissant envers les gens extraordinaires, dédiés et incroyables qui sont devenus mes amis et qui m'ont soutenu sans cesse au cours de ces nombreux mois, a écrit la mère de Curtis, Nancy, dans un communiqué. Sachez que nous en serons éternellement reconnaissants.»

Curtis était à l'emploi du New Republic et a écrit un livre intitulé Undercover Muslim: A Journey Into Yemen en 2011, qui mettait en lumière la radicalisation des jeunes musulmans.

Le journaliste James Foley, qui était détenu par des djihadistes de l'État islamique (EI), a été exécuté dans une vidéo diffusée la semaine dernière. Les ravisseurs du journaliste exigeaient une rançon de 132,5 millions de dollars ainsi que des concessions de la part de Washington en ce qui a trait aux frappes aériennes en Irak.